Dix-huit personnes ont succombé à une maladie mystérieuse qui s’est déclarée dans l’Etat d’Ondo, dans le Sud du Nigeria. Dès l’annonce de ce bilan important de victimes, les autorités ont immédiatement assuré qu’il ne s’agissait pas du virus Ebola. Des analyses sont en cours. Des précautions sont néanmoins prises pour enterrer les victimes.
L’alerte a été donnée par l’hôpital d’Ode-Irele, où des médecins affirment avoir admis cinq patients présentant des symptômes peu communs. Ils évoquent notamment une alternance de maux de tête, de perte de connaissance et un aveuglement soudain. Le tout engendrerait un décès dans les 24h qui suivent. Par précaution, dans ce contexte d’épidémie à virus Ebola qui touche certains pays de la sous-région ouest-africaine, des patients et des proches des malades ont été mis en quarantaine. Depuis vendredi 28 mars, les autorités locales multiplient les messages d’apaisement. Le commissaire pour la Santé de l’Etat d’Ondo affirme qu’il ne s’agit pas du virus Ebola, les symptômes étant différents.
Cependant, les autorités précisent avoir pris des précautions pour enterrer les corps des victimes. Les médecins lient ces morts subites à la consommation d’une plante. L’hypothèse actuelle, selon un porte-parole de l’OMS, «c’est que des herbicides sont la cause» de cette maladie. Gregory Härtl rapporte que les tests effectués se sont révélés négatifs à une infection virale ou liée à une bactérie.

A.-P. MASSAMBA