Le Conseil congolais des chargeurs a présenté aux députés les résultats de son étude comparative sur les coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit. C’était le 31 juillet dernier à Brazzaville, à l’occasion d’une journée parlementaire organisée par l’Assemblée nationale.
Ces résultats sont le fruit d’une étude présentée lors du forum organisé à Pointe-Noire par le Conseil congolais des chargeurs, du 27 au 29 mars dernier. Plusieurs difficultés que rencontrent les opérateurs économiques tant à l’importation qu’à l’exportation ont été épinglées.
Pour M. Itoua, la problématique des coûts et délais n’est pas une utopie. «C’est la réalité que subissent nos opérateurs économiques en amont et en aval de la chaîne d’approvisionnement des marchandises», a-t-il déclaré, dans sa présentation des résultats de l’étude.
Et d’indiquer: «Comparativement aux ports de Kribi et Douala, au Cameroun, les prix pratiqués au port autonome de Pointe-Noire sont largement supérieurs. De plus, il y a plusieurs administrations publiques, des banques, des compagnies d’assurance et des ministères qui prélèvent des taxes. En 2024, il y a deux nouvelles structures qui se sont ajoutées, notamment le scanner lors du passage des marchandises et l’Agence congolaise de la normalisation et de la qualité, élargissant les peines des commerçants».
Dans la perspective d’affronter le marché commun africain, la ZLECAF, qui pointe à l’horizon 2030, «il est impératif d’intégrer l’axe relatif aux coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit dans la stratégie nationale que s’est doté notre pays», a affirmé le directeur général du Conseil congolais des chargeurs.
Candide Dominique Fabrice Koumou Boulas a estimé que pour rendre plus compétitive la chaîne de transport multimodal et, surtout, d’améliorer son indice de performance logistique jugé en dessous de la moyenne, les coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit constituent une préoccupation majeure pour le Conseil congolais des chargeurs, au regard de ses missions.
Il a sollicité une pleine implication de l’Assemblée nationale dans la mise en œuvre des recommandations issues de cette étude comparative, d’autant plus que le salut de l’amélioration de l’indice de performance logistique du pays et de l’optimisation du prix de la ménagère en dépend.
Clôturant les travaux, Roland Bouiti-Viaudoa a rappelé que face aux enjeux de la mondialisation, à l’application prochaine des dispositions relatives à la Zone de libre-échange continentale africaine, à la modernisation des ports et aéroports des pays de la sous-région, «il nous faudrait offrir des prestations de qualité aux meilleurs coûts dans les délais les plus express. Tel est le challenge qui se présente à nous tous et à vous les experts du transport multimodal».
Il s’est félicité de cette initiative du ministère des Transports qui a permis la réalisation de cette étude qui porte sur des questions touchant au quotidien des Congolais.
KAUD