Candidat déclaré à l’élection présidentielle de mars prochain, Dave Uphrem Mafoula a présenté le jeudi 21 janvier dernier, les grandes lignes de son projet de société intitulé: «Le contrat présidentiel». Un projet porté, a-t-il assuré, par l’«ambition de transformer le Congo afin de lui redonner son unité, sa fierté, sa force et son équilibre économique et social».
Le contrat présidentiel est un programme audacieux, a-t-il poursuivi. «Il vise à établir un cadre plus propice permettant à chaque compétence congolaise, à chaque talent congolais de s’exprimer et d’être le champion de son domaine. Il propose le primat de l’économie sur la politique, l’indépendance de la Justice, s’articule autour de l’équilibre des ménages, des entreprises et de l’Etat, pour le bien-être de l’ensemble de nos compatriotes y compris ceux résidant en dehors du territoire national. Il sera exécuté en priorité avec l’appui de partenaires privés nationaux et étrangers. L’Etat assurera la régulation et la levée des contraintes».
Son projet de société s’appuie sur les leviers spirituels, intellectuels, culturels, institutionnels, économiques et sociaux. Il se matérialise à travers 10 piliers stratégiques, déclinés en axes principaux et déployés via des mesures concrètes. «Ils sont les principales lignes directrices de notre programme pour les cinq années au plus haut sommet de l’Etat», a-t-il précisé.
Il a indiqué que ce projet de société sera assis sur un Programme de convergence d’action pour la relance économique. Le PROCARE, en sigle, «déploie une approche économique fondée sur la prépondérance de l’économie sur la politique. Son objectif est la relance de l’économie par la diversification. Le PROCARE est une synergie d’actions quadriennales dont la finalité est l’autofinancement de l’économie par la réaffectation au secteur productif des économies réalisées sur la réduction du train de vie de l’Etat. Les ressource du PROCARE proviendront donc de la réduction des dépenses publiques. Nous visons à travers cette synergie, l’efficience des politiques publiques dans la réduction des asymétries au sein de la société congolaise», a expliqué Dave Uphrem Mafoula.
Sur le volet de la Justice, par exemple, «nous avons prévu que le Président de la République et le ministre de la Justice ne siègent plus au sein du Conseil supérieur de la Magistrature. Il sera présidé par le président de la Cour Suprême». Sur le plan institutionnel, la suppression du Sénat, de tous les Conseils consultatifs, la réduction du nombre de députés de 151 à 90, la réduction du nombre des ministres, la baisse de 40% des émoluments du président de la République, des ministres et députés, «parce qu’en temps de crise financière, c’est au personnel politique de serrer la ceinture. C’est un signal fort d’exemplarité et de solidarité», a-t-il fait savoir.
Dave Uphrem Mafoula entend faire asseoir un nouveau leadership politique, «exemplaire et responsable, rassembleur, au service du peuple, et investir dans la femme congolaise ainsi que dans l’homme congolaise pour le bien-être de tous».
Il a pour cela invité les peuples à apporter leur soutien spirituel, humain, intellectuel et financier à sa candidature d’«audace».
«Notre pays est gravement malade, malade de la mauvaise gestion de ses dirigeants. Malade de l’incapacité notoire des dirigeants à trouver des solutions aux problèmes des Congolais. J’ai parcouru le Congo en long et en large et j’en suis revenu attristé, le cœur rempli d’amertume. J’ai parcouru le Congo du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et je n’ai vu que misère et désolation», a-t-il justifié.

C.A.Y-Ng.