Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication Philippe Mvouo a fait un point de presse sur le traitement de l’information pendant l’élection présidentielle des 17 et 21 mars 2021. Devant un parterre de journalistes, il s’est réjoui du professionnalisme des médias durant l’élection présidentielle. A l’hôtel de l’Association des conférences épiscopales de la région Afrique centrale (ACERAC), à Brazzaville, vendredi 2 avril 2021, l’orateur a exprimé sa satisfaction pour un évènement qui n’a pas connu de heurts ou des difficultés majeures.

Philippe Mvouo, pendant près d’une heure, s’est appesantit sur le climat calme du déroulement de l’élection présidentielle. Le président du Conseil a rappelé l’action menée par le Conseil pendant les périodes de précampagne et électorale auprès des acteurs politiques pour une élection apaisée et éviter les attitudes anticiviques. Pour Philippe Mvouo, «mieux vaut prévenir que guérir». Pour Prévenir, le conseil avait entrepris d’organiser une campagne de sensibilisation des acteurs politiques avec pour thème «La communication politique».
Entourée de toutes ces précautions, la couverture médiatique de l’élection présidentielle a atteint un niveau satisfaisant. «Nous avons réussi un pari, parce que les journalistes ont appliqué tant soit peu les mesures et les décisions prises, ainsi que les directives édictées par le Conseil». Il a aussi souligné que toute campagne implique un travail de régulation en vue d’aboutir à tenir les équilibres qui permettent de faire circuler un air de paix. Philippe Mvouo a adressé des félicitations aux journalistes pour ce rôle joué. Mais, le conférencier a déploré le fait que les médias n’aient pas creusé, relayé, diffusé les messages de quelques candidats qui avaient présenté leur projet de société. Il y eu déficit de reprise professionnelle à travers des débats, des commentaires, afin de bien tamiser, décortiquer les déclarations pour que le public s’imprègne mieux de la pensée, de l’idéal projeté du projet de société du candidat. Le rôle attendu à ce niveau n’a pas été au rendez-vous. Philippe Mvouo, au nom du Conseil, a exprimé son amertume de ce constat, parce que cette élection a été la plus pauvre en matière de débats. Pour ce déficit, la faute a incombé aux journalistes, a-t-il insisté. La communication politique a été apaisée, avec l’absence d’insultes entre les candidats. «Le jugement que nous portons dans la globalité a été un discours apaisé».
A la fin du point de presse, il a été observé une minute de silence en mémoire de Justine Yombi, journaliste, directrice générale de Radio Liberté et du journal «Le Souverain», décédée le 27 mars à Brazzaville, d’une suites d’une maladie.

Philippe BANZ