Le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Denis Kadima Kazadi a prêté serment selon la formule: «Respect de la Constitution et des lois de la République. Garder les secrets des délibérations et du vote même après la cessation de mes fonctions à la CENI». Ces mots ont été également répétés tour à tour par les autres membres de la nouvelle équipe investie par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

C’était devant la Cour constitutionnelle réunie, avec à sa tête Dieudonné Kaluba Dibwa, président de cette institution, ainsi que devant Jean-Paul Mukola Nkokesha, procureur général de la République. La cérémonie a eu lieu y a quelques jours à Kinshasa, en présence du président sortant de la CENI Corneille Nangaa qui la veille avait fait ses adieux à ses anciens collègues et collaborateurs. On y a aussi noté la présence des présidents des deux chambres du Parlement, du Premier ministre, ainsi que des diplomates.
La salle d’audience pas assez vaste n’avait pas permis de recevoir un grand monde, mais cela n’a pas empêché des partisans de l’Union sacrée de se rassembler devant le bâtiment de la Cour constitutionnelle. L’événement a donné lieu à des nombreuses réactions politiques en RD Congo, suivie d’une déclaration conjointe de la Communauté internationale. 17 pays ainsi que l’Union européenne ont pris position commune. Ils ont noté «à regret que les parties prenantes ne sont pas parvenues à un consensus. Consensus qui «constitue un élément important pour renforcer la confiance à l’égard du processus électoral à venir».
Dans la foulée, la Communauté internationale a appelé les autorités du pays à «rechercher l’adhésion et la confiance de tous, de tous les acteurs concernés notamment les partis politiques et la société civile». De même, elle a souligné les étapes qu’elle a qualifiées de cruciales. Au nombre desquelles: la révision de la loi électorale, le lancement effectif du processus d’identification et d’enrôlement des électeurs, l’établissement d’un budget idoine et d’un calendrier électoral respectant les échéances constitutionnelles.
Les pays partenaires disent encourager la CENI à renforcer sa redevabilité. Ils appellent aussi les parties prenantes à se concerter. Tout ceci en vue d’un objectif: assurer la crédibilité et le bon déroulement des futures élections, qu’ils souhaitent transparentes, libres, inclusives dans les délais prévus par la Constitution.

Alain-Patrick MASSAMBA