La capitale belge Bruxelles, également capitale de l’Europe a réuni pendant quatre jours les Etats membres de l’Union européenne (UE). Après d’intenses discussions, les 27 Etats ne parvenaient pas à s’entendre sur la relance économique au sein de l’espace communautaire. Le manque d’accord se concentrait principalement sur le montant de 750 millions d’euros estimé pour faire redécoller l’économie de l’Union de la période post-COVID-19. Débutée vendredi 17 juillet 2020, cette réunion est le sommet européen le plus long depuis 20 ans.

A la recherche d’une cohésion solide, l’Union européenne s’investit pleinement sur une vision post-crise du nouveau coronavirus (COVID-19). Les défis imposés par cette pandémie ont poussé le groupe des 27 à plancher sur la relance économique. Les dirigeants de ce continent durement frappé par la pandémie, s’étaient déjà retrouvés le 27 mai 2020 à Bruxelles, pour réfléchir sur les enjeux d’une véritable relance au niveau des Etats membres.
Au cours de cette rencontre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen avait présenté un plan de relance susceptible de rassembler les Etats membres de l’UE. Ce plan proposait un fonds de relance de 750 milliards d’euros afin de faire face à la crise économique dans l’espace européen, provoquée par la pandémie de coronavirus. La création de ce fonds, d’après le commissaire aux Affaires économiques de l’Union, Paolo Gentiloni, ajouté aux autres instruments de relance est «un tournant européen pour faire face à une crise sans précédent» avait-il indiqué.
La réunion du groupe des 27 était intervenue dix jours après ce qu’on a appelé l’inédite proposition franco-allemande de mutualiser les dettes sur un plan de relance post-coronavirus à 500 milliards d’euros. Le plan proposé par Ursula von der Leyen est adossé au budget européen, qui est le coup d’envoi de négociations difficiles pour les Européens puisque l’unanimité était requise. Lors de cette rencontre, les quatre Etats qualifiés de «frugaux» dont les Pays-Bas avaient quant à eux plaidé pour que l’argent prêté soit «orienté vers des activités qui contribuent le plus à la reprise, telles que la recherche et l’innovation, la santé et une transition verte.
Au cours du récent sommet, la bataille sur le plan de relance de l’UE s’est notamment intensifiée lors du troisième jour du sommet entre les Pays-Bas et l’Autriche d’un côté, les deux pays les plus réfractaires, et la France et l’Allemagne de l’autre, européen à Bruxelles. Au quatrième jour de négociations, les dirigeants de l’Union ont fait état de progrès dans la recherche d’un compromis. Le sommet a repris lundi 20 juillet.
En dépit des divergences, le Président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel sont restés optimistes. Les deux dirigeants ont exprimé lundi 20 juillet «l’espoir» d’aboutir à un compromis sur un plan de relance européen post-coronavirus.

Aristide Ghislain
NGOUMA