Samedi 8 août dernier, cadres et militants de l’Union pour la reconstruction et le développement du Congo (URDC), parti du centre d’obédience chrétienne, ont effectué leur rentrée politique à Brazzaville. L’occasion pour le parti présidé par Luc Daniel Adamo Matéta, qui en est aussi le fondateur, de renforcer les capacités des adhérents. Ces derniers ont planché sur le thème général retenu: «Patriotisme politique’’.

Les participants (les porte-flambeaux de l’URDC) ont eu droit à des débats enrichissants focalisés sur les thématiques présentées par d’éminents conférenciers: «Patriotisme politique» par madame Régine Yéléssa; «Notion du pouvoir Divin et fondement politique de l’URDC» par Athis Sita; «Comment bien parler» par Jacques Koubiikana; «Consolidons la paix» par madame Nathalie Sogni Zaou; «Vie spirituelle, but et impact dans la gestion des partis politiques» par Alain Eugène Mampouni. Ces thématiques sont censés faire d’eux de bons militants.
Le président-fondateur de l’URDC a indiqué que le thème général du séminaire a été inspiré par l’état de santé du pays: «En effet, ce pays que nous chérissons tous est en récession économique sévère; en témoigne le niveau relativement bas des trois variables clé des comptes de la nation: le revenu national réel, la production et les dépenses».
Le Congo a signé avec le Fonds monétaire international (FMI) un programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC). Ce protocole d’accord, a souligné Adamo Matéta, illustre l’état préoccupant de l’économie nationale. «Et comme un malheur ne vient pas seul, dit un adage, une autre épreuve fait surface, le Covid-19, qui ne cesse de prendre de proportions inquiétantes chaque jour qui passe. Et Dieu seul soit jusqu’à quand cette situation va se prolonger, car nul ne peut en prévenir précisément la durée», a-t-il renchéri. A ces deux plaies s’ajoutent le réchauffement climatique et le changement des saisons, dont on n’a pas encore au stade actuel évalué les effets. «Nous avons une certitude: l’heure est assez grave non seulement au Congo, mais aussi sur toute la planète. Et cette situation générale ne présage pas un avenir facile et maîtrisé. Le pire peut arriver à n’importe quel moment», s’est-il inquiété.
A titre d’illustration, Luc Adamo Matéta a indiqué que le monde est comparable à un avion en détresse dans les airs. En pareille circonstance, le pilote, le copilote, les mécaniciens, les hôtesses à bord, et les opérateurs de la tour de contrôle, les sapeurs-pompiers et tous les autres acteurs sont soumis à un protocole d’urgence. Ils sont tous mobilisés pour sauver l’appareil en danger. «De même, la situation que traverse notre pays nécessite une mobilisation générale des filles et fils du Congo. Il faut nécessairement agir ensemble dans une dynamique d’union sacrée de tous. Et ceci est d’importance capitale», a-t-il soutenu. Et d’ajouter: «Nous avons une conviction: ce n’est ni la division, ni la retranchement, encore moins le charlatanisme politique ou civil souvent assorti d’invectives, d’intrigues, de dénigrements, de mépris, d’empoignades, de conflits électoraux et autres méfaits qui peuvent apporter des solutions durables à l’état de la nation, mais notre capacité à agir et à anticiper dans un esprit d’humilité, de compréhension mutuelle, de solidarité, de discipline et de responsabilité».
Le président de l’URDC pense que la politique ne doit pas être réduite à la simple satisfaction de «nos» intérêts propres et immédiats, elle vaut plus que ça: «La politique porte en elle des vertus telles que la justice, l’équité, le service, le sacrifice, la vérité, la transparence, la tolérance, le respect, la paix et tant d’autres. La politique signifie : plus des devoirs que des droits». «Nous avons tous besoin de plus de patriotisme et de paix pour construire ensemble notre beau pays», a conclu le président Luc Daniel Adamo Matéta.

P. A. D.