Le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), institution spécialisée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) regroupant onze Etats dans le secteur d’électricité, a tenu une réunion extraordinaire du comité de direction, en présentiel et en virtuel, du 1er au 2 septembre 2023, à Brazzaville.

Ouverte par Frédéric Manienzé, directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique, en présence, notamment, de: Fabrice Lusindé Wa Lusangi Kabemba, directeur de la Société nationale d’électricité (SNEL) de la RDC et président du comité de direction du PEAC, Atadet Azarak Mogro, secrétaire permanent du PEAC et de Jean Bruno Danga Adou, directeur général d’Energie électrique du Congo (E2C), la réunion a permis d’adopter le rapport financier, de valider les conclusions de l’audit de l’exercice 2022 de l’institution, suivant la qualité des informations fournies et produites et d’évaluer l’état d’avancement des préparatifs du 20e anniversaire du PEAC, prévu du 13 au 18 novembre 2023, à Brazzaville, ville abritant son siège.

De g. à dr: Atadet Azarak Mogro, Fabrice Lusindé Wa Lusangi Kabemba, Frédéric Manienzé et Jean Bruno Danga Adou.
De g. à dr: Atadet Azarak Mogro, Fabrice Lusindé Wa Lusangi Kabemba, Frédéric Manienzé et Jean Bruno Danga Adou.

Les directeurs généraux des sociétés d’électricité de la CEEAC ont discuté des priorités budgétaires et de l’élaboration d’un plan servant de feuille de route pour l’année à venir de l’institution. Selon eux, les enjeux actuels exigent une réflexion approfondie et une planification minutieuse pour garantir une alimentation électrique stable dans les pays respectifs du PEAC. Car, les défis à relever sont nombreux. Ils vont des fluctuations des prix des matières premières aux pressions environnementales grandissantes, en passant par les besoins croissants en énergie dans les économies en développement.
Toutefois, les résultats de la réunion ont été concluants; ils ont reflété les objectifs communs de développement énergétique pour garantir la durabilité environnementale et la stabilité financière des entreprises. Le budget arrêté est réparti sur la mise en œuvre des projets régionaux de la sous-région Afrique centrale. Mais, des retards dans les contributions des sociétés d’électricité ont été déplorés. La réunion a retenu que des missions seront organisées pour impulser la dynamique des comptes.
Par ailleurs, les différentes étapes des préparatifs de la célébration du 20e anniversaire du PEAC présentées ont été approuvées par l’ensemble des sociétés.
A noter qu’au cœur du continent africain, la région Afrique centrale qui dispose d’environ 58% du potentiel hydroélectrique africain et d’énormes ressources énergétiques, techniques et économiquement réalisables, présente malheureusement et paradoxalement, une situation de déficit énergétique chronique. A l’ouverture des travaux, Atadet Azarak Mogro a souligné à ce sujet que son institution a eu à mener plusieurs activités. Entre autres, la participation au lancement officiel du projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad le 13 juin 2023, à NDjamena, et la participation au lancement des études du projet d’interconnexion Gabon-Guinée Equatoriale du 12 au 13 juillet 2023.
Fabrice Lusindé Wa Lusangi, directeur général de la SNEL de la RDC, et président du comité de direction du PEAC, a rappelé, à l’occasion, que «les travaux du projet dans lequel nous sommes impliqués avec la société sœur E2C sur la ligne d’interconnexion entre Mbouono, au Congo Brazzaville, et Likuala, en RDC, va être transposé au niveau de Mbouono et Kinsuka, avec une meilleure stabilité». D’ici au mois d’octobre prochain, l’on inaugurera le poste de Kisuka qui permettra d’acheminer l’énergie de la centrale de Zongo II, de la totalité au niveau de Kinshasa, pour renforcer la stabilité des deux réseaux. Je peux me permettre de dire qu’au niveau du PEAC, les perspectives sont bonnes.
Ouvrant les travaux, Frédéric Manienzé a rappelé que le Pool énergétique de l’Afrique centrale a été créé le 11 avril 2023 en vue d’apporter une réponse institutionnelle aux problématiques inhérentes à l’électrification de l’Afrique centrale qui sont sources de nombreuses préoccupations pour son développement économique et social. «Sa vocation est de faciliter et d’améliorer l’intégration totale des systèmes d’énergie en Afrique centrale».