Parmi les maux qui ont miné l’année écoulée, figure en première ligne le terrorisme. A travers le monde, des actes de tuerie, de meurtre ou de violence ont été déplorés, faisant des victimes innombrables. A l’instar du climat, de l’économie, de la politique des Etats ou de la diplomatie mondiale qui ont fait grand débat, le terrorisme a profondément préoccupé les dirigeants de la planète; l’Afrique en a payé un lourd tribut. Des pays du G5 Sahel que forment le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad ont été particulièrement visés.

Mort d’hommes, dégâts matériels, peur persistante, tels sont indices qui n’ont eu de cesse d’accompagner la vie des peuples du monde tout au long de l’année qui vient de s’achever. L’Indice 2019 du terrorisme mondial ou Global terrorism index (GTI) place les Africains et les arabes comme les principales victimes. Ce service de sondage qui a toujours considéré la zone Afrique-Monde arabe comme la plus affectée par le phénomène explique cependant qu’en 2019, l’Afghanistan a repris la tête du classement des pays ayant subi le plus d’actes terroristes, après plusieurs années d’une intense activité de l’organisation Etat islamique qui avait valu à l’Irak la première position.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont été les principales cibles du terrorisme l’an dernier. Les trois Etats ont enregistré les plus lourds bilans en termes de perte de vies et de dégâts matériels au cours de l’année écoulée. Au Mali, le 25 novembre, la mort de treize militaires français a été attribuée à la collision de deux hélicoptères. C’est l’une des pires pertes de l’armée française depuis 1983.
Le Niger quant à lui a vécu un deuil national survenu lors de l’attaque qui a frappé le 10 décembre le camp militaire d’Inates, une ville située dans l’Ouest du pays, qui a fait au moins 71 soldats, 12 blessés et de nombreux disparus. C’est l’attaque djihadiste la plus meurtrière jamais enregistrée par l’armée nigérienne. Alors qu’au Burkina Faso, les attaques meurtrières de Noël d’une rare barbarie ont vu la mort d’au moins 17 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) à Arbinda et à Hallalé; 35 civils dont 31 femmes y ont été massacrées parmi lesquels des déplacés internes.

Aristide Ghislain NGOUMA