Le Tribunal de Grande Instance de Dolisie, dans le département du Niari, a condamné le 20 décembre 2024, quatre individus à deux ans de prison ferme assortis d’une amende solidaire d’un million de Francs CFA.
Il s’agit de Luc Nde Okanze, Drobsy Cambronne Mboungou, Aimé Alain Pambou et Yvon Kissambou interpellés les 22 et 23 octobre 2024, à Dolisie. Deux d’entre eux avaient été pris avec trois pointes d’ivoire. Les deux autres, dont le greffier en chef près le Tribunal de Grande Instance de Dolisie, avaient été rattrapés quelques heures après, suite à une dénonciation.
Les quatre suspects ont été pris dans une opération effectuée conjointement par les éléments de la Région de Gendarmerie du Niari et des agents de la direction départementale de l’Economie forestière du Niari, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Les pointes d’ivoire saisies étaient morcelées en neuf. Dans le lot, six morceaux d’ivoire portaient les signes des scellés d’une ancienne affaire datant de 2021 au Tribunal de Grande Instance de Dolisie. Selon une source proche du dossier, le greffier en chef avait soustrait les scellés dont il avait la garde au magasin du tribunal. Il les avait remis à l’un de ces trois individus interpellés, en vue de les vendre. La troisième pointe d’ivoire sectionnée en trois morceaux avait été achetée, quant à elle, par l’un des quatre malfrats au village Mbiribi, dans le district de Banda (département du Niari) et transportée à Dolisie pour être revendue.
Reconnus coupables des délits de détention, circulation et commercialisation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée, l’éléphant, les quatre trafiquants d’ivoire ont été condamnés fermement. Cette décision de justice est tombée après plusieurs audiences en novembre dernier, au Tribunal de Grande Instance de Dolisie. Les quatre individus ayant reconnu les faits qui leur ont été reprochés.
La loi 37- 2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, stipule en son article 27: «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des Eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ou à des fins de reproductions».
V.M.