Dans le cadre de sa stratégie mondiale, Vision 2025 adoptée en janvier 2018, qui converge vers un agenda citoyen pour le secteur extractif, la coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP) a partagé à travers son réseau, les études sur l’espoir, la résilience et la réussite de trois pays d’Afrique. Il s’agit notamment de voir comment les communautés bénéficient de l’exploitation minière au Burkina Faso, au Cameroun et au Zimbabwe.

Quelque 1 000 organisations membres de PCQVP à travers le monde partagent une vision commune: les populations de leurs pays doivent partager les bénéfices de la richesse générée par les ressources naturelles. Pour y parvenir, ces organisations estiment qu’il est indispensable de donner aux personnes un droit de regard sur la gestion des ressources.
Au Burkina Faso, au Cameroun et au Zimbabwe, les points communs et les différences dans leurs environnements de travail sont évidents dans les études de cas, qui retracent les progrès des campagnes de plaidoyer des membres de PCQVP visant la transparence des revenus et le partage des bénéfices du secteur minier. Les études détaillent systématiquement les mesures adoptées par les membres de la coalition dans ces pays pour réaliser leurs objectifs, et constituent des documents d’autoréflexion, d’évaluation, ainsi que d’espoir et de réussite.
Parmi les campagnes de partage des bénéfices les plus célèbres du mouvement mondial PCQVP, il y a la campagne «1% Revenue from gold», lancée en septembre 2014. L’engagement de la société civile du Burkina Faso, et de la coalition PCQVP dans le pays a porté ses fruits, entraînant des améliorations tangibles dans la vie des communautés locales. Comme le précise l’étude, leur succès est dû en partie à leur agilité pour adapter les stratégies à des conditions changeantes, parfois défavorables.
Au Cameroun, qui a adhéré à l’Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE) en 2007, la coalition PCQVP opère dans un paysage très différent. Le pays a affiché sa volonté d’améliorer la gouvernance de ses ressources extractives et a adopté divers mécanismes pour y parvenir, notamment en créant la Commission nationale anti-corruption (CONAC) et en mettant en œuvre le Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM).
Pourtant, le pays n’a pas toujours réussi à améliorer la vie des communautés vivant à proximité des sites d’extraction. Pour y remédier, les organisations de la société civile camerounaise et, en particulier, les membres de la coalition PCQVP, fondée en 2005, ont travaillé sans relâche pour améliorer les conditions sociales, financières et environnementales des communautés touchées directement par l’extraction.
Au Zimbabwe, où la coalition PCQVP a été créée en 2011, la nécessité d’ancrer les campagnes de plaidoyer dans les réalités locales est évidente, avec un paysage politique changeant qui modifie la politique du gouvernement pour impacter positivement les communautés minières.
Le cadre actuel pour la transparence dans le secteur minier du pays ne répond pas aux exigences minimales établies par les normes acceptées au niveau mondial, comme celles de l’ITIE. Pourtant, la transparence et la redevabilité sont plus essentielles que jamais. L’immense richesse minérale potentielle du pays est devenue plus vitale pour l’économie du Zimbabwe depuis le déclin de l’agriculture, à la suite du programme de réforme agraire en 2000, et, plus récemment, à la propagation de COVID-19. La gestion du secteur sera déterminante pour que le Zimbabwe puisse se remettre de sa situation économique catastrophique actuelle.

AG.