Lors de sa réunion à Arusha, en Tanzanie du 4 au 6 juillet 2024, qui a regroupé plus d’une vingtaine d’acteurs de la société civile africaine, Transparency international (TI) a appelé les participants à s’engager pour l’établissement dans leurs pays du registre BOT, pour lutter contre les transactions financières frauduleuses ou flux financiers illicites. Cette réunion concernait les délégués des sections de TI en Afrique. La Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) point focal de l’ONG en République du Congo y a été représentée.
Les participants ont pris l’option d’accroître le plaidoyer en matière de lutte contre la corruption qui gangrène la plupart des pays en Afrique. Ils se sont engagés à œuvrer pour la mise en place des registres BOT, selon la législation en place dans leurs pays respectifs. Mettant l’accent sur la Journée africaine anti-corruption commémorée par l’Union africaine le 11 juillet de chaque année, ils ont convenu entre autres de mener une démarche auprès du Conseil consultatif de l’UA, en vue de contraindre les Etats à mettre en place un cadre légitime. Il s’agit en effet d’engager les Etats à s’investir dans la transparence concernant les bénéficiaires effectifs.
La réunion d’Arusha a permis également de jauger le niveau d’avancement du projet REAP au sein des sections de TI en Afrique. Il a été question notamment de faire l’évaluation à mi-parcours du rapport sur les flux financiers illicites produit dans le cadre de ce projet que les dfférentes sections pays développent en lien avec Transparency international. C’est un projet régional qui au niveau du Congo, est mené par la RPDH.
Le projet REAP travaille sur l’identification des flux financiers illicites (FFI) et également sur la problématique de la transparence de la propriété réelle ou propriété bénéficiaire. Il porte sur l’identification des personnes physiques propriétaires réels des entreprises qui tirent directement profit de l’activité de celles-ci.
Ayant passé au peigne fin le phénomène des transactions financières frauduleuses et de blanchiment d’argent qui s’opère de manière ininterrompue sur le continent bafouant ainsi les lois en vigueur, les participants ont pris conscience que la corruption est une infraction sous-jacente aux flux financiers illicites.
A noter que la Journée africaine anti-corruption tire sa pertinence de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption qui a été ratifiée par 48 Etats membres.
Aristide Ghislain
NGOUMA