Le numérique influençant tous les secteurs d’activité, la Direction générale des transports terrestres a jugé utile de moderniser son secteur à travers la mise en place d’une plateforme de gestion des visites techniques des véhicules. La cérémonie de présentation du projet a eu lieu le 23 août 2022, à Brazzaville, sous les auspices du directeur général des transports terrestres, Sadate Girest Manzekélé Bokenga, en présence de Khelifi Fathi, directeur général du groupe SIGA Bassin du Congo.

Le projet de digitalisation des opérations de contrôle technique (PDOCT) est de type partenariat public-privé entre la Direction générale des transports terrestres, sous la tutelle du ministère des Transports, avec la société Système intégré de gestion automatisée (SIGA), Bassin du Congo. Trois composantes le forment pour créer une plateforme pour la gestion des bases de données du secteur des transports terrestres.
Le directeur général des transports terrestres a rappelé qu’en février de cette année, le ministre des Transports, Jean Marc Thystère Tchicaya, avait posé la première pierre de construction du bâtiment qui devra abriter le nouveau système de gestion informatisée des contrôles techniques, ceci pour atteindre quelques-uns des objectifs prioritaires du Président de la République qui est la rationalisation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance publique.
La libéralisation du sous-secteur des Transports terrestres, pendant plus de 15 ans, ne lui a pas permis d’atteindre ses objectifs, parmi tant d’autres, le renforcement de la sécurité routière; la maîtrise du parc automobile national. La Direction générale a l’obligation de présenter au Gouvernement le nombre exact des véhicules roulants sur l’ensemble du territoire, identifiés à partir des numéros de châssis; de respecter la périodicité des contrôles techniques, sans oublier la sécurisation des recettes de l’Etat et son apport au PIB. D’où l’intérêt de ce programme. «Je rappelle à nos partenaires, les termes du décret du 2 juin 1999 qui dispose en son article premier: que la DGTT est chargée d’assurer et de faire assurer les contrôles techniques des véhicules automobiles, ce qui consiste à vérifier sans aucun démontage les organes essentiels du véhicule susceptibles de porter atteinte à la sécurité des personnes, des biens ou de l’environnement. Nous rappelons que le contrôle technique des véhicules routiers est obligatoire et périodique», a rappelé Manzekélé Bokenga, qui a déploré le nombre d’accidents de la route ces cinq dernières années. «1224 tués; 5900 blessés graves; 5925 blessés légers. J’en profite pour attirer l’attention des conducteurs des motos et motoscycles, que ce mode de transport, faut-il le signaler, enregistre plus de victimes et de cas plus graves que les autres. Nous leur rappelons qu’ils ne sont pas exemptés du permis de conduire et du contrôle technique», a-t-il insisté.
Sa direction, a-t-il averti poursuivra l’éradication des pratiques non orthodoxes souvent décriées dans la délivrance des certificats de visites techniques. «Nous veillerons à l’harmonisation des vignettes de contrôles techniques sur le territoire national».
Patrick Milandou, président de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo (CISTCC) a loué l’idée de la plateforme. «Je me réjouis, parce que depuis que notre collège existe, il est difficile de se rendre dans un service et d’avoir des informations précises sur le parc automobile. Avec ce projet, je crois que nous pourrions avoir toutes les données sur les véhicules et peut-être mettre la main sur des citoyens qui ne font pas le contrôle technique et se contentent d’acheter le certificat de contrôle. Vous devez retenir que le contrôle technique est obligatoire pour lutter contre l’insécurité routière. Nous assistons à trop d’accidents qui sont occasionnés par la défaillance des véhicules», a-t-il souligné.
En outre, il a plaidé pour une couverture nationale du projet. «Jusqu’aujourd’hui, il n y a que deux villes, Brazzaville et Pointe-Noire, qui disposent des machines de contrôle technique. Nous sollicitons que la direction générale fasse un effort pour doter les autres départements de machines de contrôle technique.»

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE