Deux des trois facilitateurs de la crise politique au sein du parti l’UDH-Yuki, l’ancien ministre Michel Mampouya et l’ancien sénateur Ludovic Robert Miyouna, ont animé une conférence de presse, le mercredi 22 novembre dernier à l’hôtel Saphir. Pour faire le point de leur mission.

A la suite du décès de Guy-Brice Parfait Kolélas, son parti politique l’UDH-Yuki, se trouvait au bord de l’implosion. C’est alors que Michel Mampouya, Hellot Matson Mampouya et Ludovic Robert Miyouna entreprirent en avril 2022, une mission de facilitation pour tenter de réconcilier les différents protagonistes.
A la suite de plusieurs et difficiles consultations, un document commun avait été adopté le 19 avril 2022 au titre de régulateur des comportements des protagonistes de l’UDH-Yuki, appelé: «Engagement solennel/code de bonne conduite».
Sur la base de ce document, les missions assignées à la facilitation devaient consister à assurer les charges de la préservation de l’unité, de la cohésion et des capacités du parti; conduire dans l’unité le processus de préparation et de réalisation des élections législatives et locales de juillet/août 2022 et tenir le pari de l’organisation du congrès du parti.
La mission des facilitateurs devait de ce fait se terminer aussitôt après la tenue du congrès et l’élection du nouveau chef du Parti. «La facilitation a pu rapprocher les deux parties en conflit, que nous désignions sous la formulation de «Aile de Mpissa», dirigée par le premier vice-président, président par intérim de l’UDH-Yuki, Pascal Ngouanou, et Aile de Diata», dirigée par le deuxième vice-président, Gilles Bassindikila.
S’agissant de la préparation du congrès, la facilitation avait pu mettre en place une commission mixte chargée d’organisation ce rendez-vous. «Elle était constituée sur une base totalement paritaire à l’issue des concertations organisées à la résidence du premier facilitateur. C’est ainsi que huit commissions ont pu travailler en toute harmonie pendant six mois, et fixer la date du congrès au 10 juillet 2023 ainsi que la liste définitive des congressistes venus de tous les départements du pays», ont-ils précisé.
Pour les besoins de la cause, «la facilitation avait été chargée de recueillir les cotisations des membres du parti, notamment les élus locaux et nationaux en vue du financement du congrès. La facilitation qui a exercé ainsi un rôle de caissier, a pu mettre à la disposition du trésorier général de l’UDH-Yuki, Préférence Gerald Matsima Kimbembe, l’intégralité des cotisations reçues», ont-ils indiqué.
Le point d’achoppement lors de ce congrès a porté sur l’élection du président de l’UDH-Yuki. «Le président du présidium ayant annoncé que six candidats seulement sur les neuf inscrits avaient été retenus, les trois autres, selon lui, ne remplissant pas les conditions d’éligibilité définies par les textes fondamentaux du parti. Cette annonce a suscité instantanément une levée de boucliers car les congressistes savaient que le bureau politique n’a jamais examiné en réunion un seul dossier de candidature pour justifier une quelconque invalidation. Les dossiers de candidatures sont toujours compilés dans les armoires du secrétariat de la coordination de la commission préparatoire», ont-ils regretté.
Et d’ajouter: «Au moment où la facilitation a décidé de reprendre sa mission d’encadrement et d’accompagnement de la coordination de la commission préparatoire du congrès, le premier vice-président Pascal Ngouanou a récusé cette initiative contrairement à l’esprit conciliant de la déclaration, dite du bureau politique, sur la poursuite de la mission de la commission préparatoire et de la facilitation. L’obstination à ignorer les obligations du statut et du règlement intérieur en matière de validation de candidature à l’élection du président du parti, le refus d’analyser rationnellement et de traiter la cause réelle de l’échec du congrès, à savoir: la réclamation d’un congrès inclusif avec les neuf candidats enregistrés par la commission d’organisation, compromet dangereusement les chances de sortie de la crise à rebondissement».
La facilitation a exhorté les dirigeants de l’UDH-Yuki à faire preuve de mansuétude. «Puisse la volonté de dialogue et l’amour du parti prévaloir en ces temps de crise où les gens doivent faire l’effort de réprimer tous sentiments de haine et de vengeance irrépressibles car, refuser de se parler est suicidaire pour le parti», ont-ils conclu.

Cyr Armel
YABBAT-NGO