Pour éclairer l’opinion nationale sur les conclusions de la concertation politique de Madingou, le président par intérim de la majorité présidentielle, Pierre Moussa, qui est également secrétaire général du PCT, a coanimé le 10 décembre dernier à Brazzaville, avec certains responsables des partis membres de cette plateforme, une conférence de presse. Il s’est félicité de la tenue ‘’réussie’’ de cette concertation. «…Nous notons que le consensus s’est dégagé à l’issue de cette concertation», ont-ils soutenu.

Etaient autour de Pierre Moussa: Claude Alphonse N’Silou (RC), Jean-Marc Tchystère-Tchicaya (RDPS), Roland Bouiti Viaudo (MAR), Landry Kolélas (MCDDI), Juste Désiré Mondelé (CLUB-2002), Benjamin Bounkoulou (UR), Hellot Matson Mampouya (DRD).
Dans son mot liminaire, le président par intérim de la majorité présidentielle s’est réjoui de l’ambiance au sein de la plateforme qui, selon lui, se porte bien «puisque les 17 partis politiques qui le composent aujourd’hui fonctionnent à merveille. Les réunions de notre plateforme qui se tiennent régulièrement en disent long et nous nous en félicitons».
Il a rappelé que tous les 45 partis politiques reconnus par le ministère de l’Intérieur étaient présents. «Pour être plus concret, on peut dire que tous les groupements politiques: Majorité présidentielle, partis d’opposition dans toutes ses tendances, partis du centre, gauche et droite et société civile, étaient représentés et souvent au plus haut niveau».
Pour lui, de Brazzaville à Madingou, toutes les concertations ont été marquées par un listing de recommandations consensuelles. «On peut en dénombrer environ une soixantaine, toutes tournant autour de l’organisation des élections. Ces recommandations sont régulièrement évaluées», a dit Pierre Moussa.
Et d’ajouter: «Madingou n’était pas une sinécure. Le fait de nous retrouver à la veille d’une échéance majeure ne peut que soulager et rassurer le peuple qui s’attend à ce que son élite politique, ses dirigeants gèrent toutes les questions consensuelles. Afin d’être rassuré qu’il sera mis à l’abri des comportements malsains qui ont toujours perturbé la paix dans notre pays. Nous respectons le niveau et l’ampleur des débats qui reflètent la diversité de notre jeune démocratie, mais nous notons que le consensus s’est dégagé à l’issue de cette concertation».
Il a rappelé que la classe politique n’était pas allée à Madingou pour mettre en cause les Institutions de la République qui «fonctionnent du reste à merveille», ni pour décider à la place du peuple, «mais pour parfaire l’organisation de l’élection présidentielle, dans le délai constitutionnel. La majorité présidentielle ne doute pas de la volonté du Gouvernement à mettre en œuvre, dans la mesure du possible, les recommandations de Madingou comme il en a toujours été le cas pour les concertations antérieures», a-t-il indiqué.

Pascal Azad DOKO