Publié en février 2015 aux Editions Le Lys Bleu à Paris, en France, ce roman à la fois contemporain et post-contemporain à forte portée socioéconomique et politique signé Willy Gom a été dédicacé, mercredi 8 octobre 2025 à l’Institut français du Congo de Brazzaville. Des férus de littérature venus nombreux pour la circonstance étaient présents, et en présence d’Alphonse Chardin Nkala, directeur général des arts et des lettres, qui avait à ses côtés, le Pr Bellarmin Etienne Iloki, directeur général du livre et de la lecture publique, Emeraude Kouka, conseiller aux arts et lettres de la ministre en charge de l’Industrie culturelle. Déployé sur 137 pages, ce texte s’impose comme une plongée saisissante dans les rouages occultes du pouvoir.
Présentant l’auteur et son oeuvre, le Docteur-écrivain Winner Franck Palmers a souligné: «Willy Gom inscrit ‘’Mains invisibles’’, dans un contexte marqué par les dérives systémiques du continent. La fiction se déroule au IVe siècle de notre ère, dans une vision futuriste située aux premières années de l’an 3000. L’intrigue s’étend géographiquement à Yaoundé, Bangui et Libreville, devenus les théâtres d’enquêtes fines et stratégiques. A la page 18, l’auteur évoque le mois d’août 3005, soit dans 980 ans, ancrant son récit dans une temporalité audacieuse et vertigineuse».
Situé en l’an 3005, ‘’Mains invisibles, poursuit-elle, «déploie un cadre spatio-temporel post-contemporain, profondément marqué par les crises et tensions sociales héritées de notre époque. Ce décor, à la fois réaliste et métaphorique, s’ancre dans une Afrique centrale futuriste, du Cameroun à Bangui, en passant par Libreville, et nous immerge dans des lieux symboliques du pouvoir: bureaux, institutions, rues. Il sert de toile à une méditation sur la justice, la dignité humaine et la mémoire collective».
Le roman de Willy Gom, affirme la présentatrice, «ne se contente pas de narrer une histoire: il explore, interroge, dérange. Il s’inscrit dans une réflexion lucide sur les mécanismes du pouvoir, des hold-up organisés, les enquêtes étouffées ou enfoncées dans une sorte de bourbier, à la suite d’un scandale bancaire où 31 millions d’Euros sont extirpés des caisses de la Banque de la CEMAC, au Cameroun, par des personnes anonymes…Un an plus tard, les instances sous-régionales sollicitent la Cellule espionnage et contre-espionnage, qui mandate l’agent spécial Willianne Ndona pour mener l’enquête. Personnage principal surnommée ‘’La Lionne».
‘’Mains invisibles’’, fait-elle savoir, «est une immersion dans les coulisses du pouvoir et de la sphère bancaire. C’est un roman qui interroge notre rapport à l’action, à la responsabilité, à l’oubli. Ce texte qui interpelle davantage qu’il ne séduit, témoigne de la persistance d’une engagée dans le polar africain», a relevé la présentatrice. Actions et suspenses qui font bon ménage dans ce roman policier, a-t-on appris, «offrent à celui-ci l’image d’un véritable film d’espionnage».
Faisant des remarques sur l’œuvre, et encourageant Willy Gom pour ce travail louable, le Pr-écrivain Mukala Kadima Nzuji a, dans sa critique, relevé: « ‘’Mains invisibles’’ (roman d’espionnage) commence par un hold-up, le gaspillage des richesses d’une nation. Ce livre nous renvoie à notre société, à ce qui se vit aujourd’hui. Il porte sur l’Afrique centrale, il parle de l’Afrique, et désigne chaque objet propre à l’Afrique. L’auteur a puisé dans sa culture pour présenter les choses de la sorte».
Willy Gom a pour sa part, affirmé: «On parle de ’’Mains invisibles’’ parce qu’il s’agit d’une enquête, et il y a quelque chose d’inconnue. Mains invisibles blanches ou noires, elles appartiennent à quelqu’un. L’enquête fait le repère identitaire d’un polar. Cependant, la culture est un met qui est très important, elle enrichie les cerveaux», a-t-il indiqué.
Spécialiste du polar, Willy Gom est un écrivain fécond et pluri-générique, romancier, essayiste, dramaturge, nouvelliste. Auteur de quinze œuvres littéraires déjà parues, et d’un recueil de poèmes en attente de publication.
Alain P.
MASSAMBA







