Les évêques du Congo se retrouvent en assemblée plénière annuelle, la 49e du genre, pour réfléchir sur la thématique de la «vocation sacerdotale», thème principal, avec un sous-ensemble, «Venez à ma suite, je ferai de vous les pêcheurs d’hommes» (Marc 1,17).

Ouverte le lundi 12 octobre 2020 au Centre interdiocésain des Œuvres (CIO), à Brazzaville, les assises de cette 49ème Assemblée plénière connaissent la participation de tous les évêques du Congo: NN.SS Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando, vice-président de la CEC; Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville; Yves Marie Monot, évêque de Ouesso; Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire; Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma; Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque coadjuteur de Brazzaville, administrateur de Dolisie; Daniel Frank Nzika, évêque d’Impfondo; Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala. Des vicaires généraux, les commissions épiscopales, les recteurs des grands séminaires, les experts prennent également part aux travaux.

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Les évêques autour du nonce apostolique

Ils se tiennent en présence de Mgr Francisco Escalante Molina, nonce apostolique au Congo et au Gabon et l’abbé Andréa Giovita, secrétaire de la nonciature.
A l’ouverture des travaux présidés par Mgr Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), trois allocutions ont été prononcées. L’abbé Armand Brice Ibombo, secrétaire général de la CEC a circonscrit l’événement sur deux volets. Sur le plan religieux, «les préparatifs du cinquantenaire de la Conférence épiscopale du Congo qui sera célébré en 2021, puisque la première rencontre remonte en janvier 1971 sous la présidence de Mgr Théophile Mbemba, archevêque métropolitain de Brazzaville, d’illustre mémoire, puisqu’à l’époque, la Conférence épiscopale du Congo regroupait quatre évêques: NN.SS Théophile Mbemba, Emile Biayenda, archevêque coadjuteur, Benoît Gassongo, évêque de Fort-Rousset et Jean-Baptiste Fauret, évêque de Pointe-Noire»; «l’érection de trois provinces dans notre Eglise locale, l’ordination de deux évêques et la nomination d’un archevêque coadjuteur: NN.SS Daniel Franck Nzila, évêque d’Impfondo, Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala et Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque coadjuteur de Brazzaville» sont les faits marquants de ces derniers mois. Sur le plan politique, «la célébration en septembre dernier du 140ème anniversaire du Traité De Brazza-Makoko»; «la célébration très bientôt du 80ème anniversaire du manifeste de Brazzaville qui nous rappelle la conférence de Brazzaville sous la présidence de Charles De Gaulle» sont également à noter.
Le choix du thème de cette 49e Assemblée plénière axé sur la formation sacerdotale du prêtre, fait suite aux réflexions menées lors de la 34e assemblée plénière tenue en 2006. «Loin d’être une simple réminiscence du passé, ce thème exprime le souci majeur des pères évêques afin de donner à l’Eglise du Christ, non pas des prêtres extraterrestres, mais des prêtres bien formés, capable d’affronter et surmonter les défis de notre monde globalisé, fortement sécularisé. Dans l’exhortation apostolique sur la formation des prêtres dans les circonstances actuelles, le Saint Pape Jean-Paul II disait: Pour l’avenir de l’évangélisation de l’humanité, l’Eglise considère comme une tâche de grande importance et particulièrement délicate la formation attentive des futurs prêtres, diocésains et religieux. Le Concile Vatican II, dans son vaste plan de réforme, pour l’annonce et l’accueil de l’évangile, à l’homme d’aujourd’hui, sur la formation des prêtres. Pour le Pape François, les séminaires doivent former le cœur des futurs prêtres. Autrement dit, nous formerions des petits monstres», a dit l’abbé Ibombo.
Mgr Francisco Escalante Molina, a indiqué que le rôle des prêtres est lié à la même cause, celle de la formation de ceux qui sont appelés pour devenir, par la volonté de Dieu, ministres de la Parole et de l’eucharistie. Le Pape Jean-Paul II, dans la logique de la continuité plutôt que de la discontinuité, exige que la formation des futurs prêtres soit prise au sérieux, avec un soin très particulier, car l’avenir de l’Eglise de demain dépend de la qualité de la formation donnée et reçue.
A l’ouverture des travaux, Mgr Daniel Mizonzo, a fait savoir que le thème de la vocation sacerdotale aujourd’hui et la Parole de Dieu qui l’accompagne «Venez à ma suite, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes», indique que la CEC n’en est pas à sa première réflexion sur la formation des prêtres dans les séminaires. «La réflexion de 2006, en tant qu’ancien président de la Commission épiscopale du clergé et des séminaires est tombée dans l’oubli. Faute de la publication intégrale de l’ensemble des textes y relatifs, quand bien même, suite à la demande des recteurs de nos grands séminaires de l’époque, je leur eus fourni un dossier assez complet pour leur gouvernement, mais cela est resté aussi dans l’oubli. Je retrace les décisions et quelques réformes formulées à cette époque dont je me permets de souligner quelques-unes sans détails: Organisation des journées pour les vocations; institution des collectes pour les vocations; rencontre des recteurs et des économes des séminaires; des stages inter-séminaire, pré-diaconal et diaconal. Je suis persuadé que nous reviendrons sur ces décisions et réformes au cours de cette assemblée plénière», a indiqué Mgr Daniel Mizonzo.
Au cours de cette cérémonie d’ouverture, les nouveaux recteurs des deux grands séminaires nommés par le Saint Père, à savoir, les abbés Barthel Christel Ganao du théologat et Christophe Maboungou, du Philosophat, ont été présentés officiellement à l’assistance. Ainsi, plusieurs communications seront faites par divers experts au cours de ces assises qui prendront fin le 18 octobre prochain.

Pascal
BIOZI KIMINOU