Un exercice inter composantes de poste de commandement (CPX), dénommé »MANECO 5 » a été le 15 juillet dernier à l’Académie militaire Marien Ngouabi. Sous le thème: »Après reconquête, le groupement des Forces mixtes est engagé en opération de sécurisation dans une région frontalière terrestre et liquide ». Surnommé »Opération Guèye » (entendez panthère dans une langue de la Sangha), il met en situation les élèves officiers d’active de l’Académie militaire Marien Ngouabi ainsi que les stagiaires du diplôme d’état-major interarmées (DEMIA) et du cours des futurs commandants d’unité (CFCU). Aussi sont impliqués des officiers des Forces armées congolaises (F.A.C), de la Gendarmerie nationale, et ceux du commandement des Forces de police qui en qualité de coachs et d’observateurs appuient les joueurs.
Organisé par le commandement des écoles des F.A.C qui a reçu la mission de le monter et de le conduire, cet exercice durera dix jours. Il a pour objectif d’affiner les compétences, en planifiant la conduite et la prise de décision des apprenants. Il s’appuie sur un scénario fictif, mettant en situation les officiers de la Force publique, les stagiaires du cours d’état-major interarmées et du cours des futurs commandants d’unités ainsi que les élèves officiers dans le cadre d’une opération de maitrise de la violence dans une région frontalière, terrestre et liquide. Il permettra également aux élèves et aux stagiaires de mettre en exergue tous les enseignements acquis au cours de cette année académique 2023-2024.
Parlant du but principal de l’exercice, le général de brigade Charles-Victoire Bantadi, commandant des écoles des F.A.C, coordonnateur de la MANECO 5 a souligné qu’ il s’agit d’atteindre trois objectifs principaux : »créer un cadre concret et réel pour faire connaître et apprendre aux apprenants l’organisation, la planification et la conduite d’une opération à différents niveaux ; inculquer aux élèves et stagiaires l’esprit de la réflexion avant d’agir et de développer la culture d’être une force de proposition pour leurs chefs. Ces capacités nécessitent une expertise individuelle, solide et une ouverture d’esprit agissante ; analyser les connaissances individuelles et collectives, identifier les points forts et les points faibles pour préconiser les voies d’améliorations ». Tout en précisant que: »Maneco 5 donne à nos apprenants les leviers nécessaires pour appuyer les différents états-majors dans leurs différentes structures d’appartenance dans le montage des exercices ».
Lançant la manoeuvre, le général de division Guy-Blanchard Okoï, Chef d’Etat-major général des F.A.C a souligné: »Dans un monde que tout le monde constate en pleine mutation, où des menaces et défis sécuritaires deviennent de plus en plus protéiformes, l’exigence d’avoir une Force publique professionnelle, aguerrie et interopérable, devient bien plus qu’une nécessité. A cet effet, nous devons nous préparer à faire face à des situations de plus en plus complexes, nécessitant des décisions adéquates dans l’urgence », a-t-il indiqué.
Alain-Patrick MASSAMBA