La ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma a procédé au nom du Premier ministre, le 28 janvier dernier, au lancement officiel des opérations d’assistance humanitaire aux victimes des inondations. C’était en présence des ministres Gilbert Mokoki, de la Santé et de la population, et Jean-Luc Mouthou, de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation; du secrétaire général de la préfecture; du premier adjoint au maire de Brazzaville; du représentant résident du système des Nations-Unies et des représentants des agences du système des Nations-Unies; du maire de Talangaï, Frédéric Privat Ndéké, etc.

Les trois membres du Gouvernement sont allés apporter une assistance aux populations qui étaient grandement dans le besoin. Deux arrondissements de Brazzaville sont concernés par les inondations: Talangaï et Madibou.
Des femmes, des hommes et des jeunes se sont déplacés pour ne pas rater ce rendez-vous. Les kits de vivres et non-vivres ont été distribués. Dans le même élan, la ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, a remis un lot de médicaments au médecin chef du district sanitaire, tout comme à celui de Madibou.

Apres la remise de dons la photo de famille
Après la remise de dons, la photo de famille

La ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma a rappelé que les inondations touchent 9 départements du pays. «La crise de cette année est bien plus importante en ampleur que celle enregistrée en 2019 jusqu’ici considérée comme la deuxième plus grande catastrophe naturelle vécue par notre pays après celle de 1961», a-t-elle indiqué.
Pour faire face à ces inondations, le Gouvernement en partenariat avec les agences du système des Nations-Unies, tout en procédant à la collecte des données sur le terrain, a élaboré et approuvé un plan multisectoriel de réponse à cette catastrophe.
Des fonds nécessaires à une assistance d’urgence humanitaire en faveur des populations sinistrées ont été débloqués par le Gouvernement. Parallèlement, une plaidoirie pour la prise en charge des sinistrés a été conduit auprès des partenaires sociaux et financiers du Gouvernement.
D’où la gratitude et la reconnaissance du Gouvernement à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux dans la recherche des solutions permettront de faire face à cette situation d’inondation.
L’objectif poursuivi par le Gouvernement, a précisé la ministre, est celui d’apporter une aide humanitaire immédiate aux sinistrés en vue de préserver leur vie et de minimiser les impacts socio-économiques et sanitaires qui en découlent.
Elle a fait savoir qu’en dehors de cette réponse urgente, le Gouvernement travaille à la préparation du second palier de l’intervention humanitaire, à savoir: la phase de relèvement précoce dont la mise en œuvre va «exiger un peu plus de temps et de ressources financières et logistiques bien plus importantes», a signifié Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma. Elle leur a délivré en lingala, un message de réconfort et de compassion, tout en faisant observer une minute de silence en mémoire des 13 personnes décédées des suites de ces inondations.
A Madibou, dans le 8e arrondissement, l’ambiance était tout autre. Les membres du Gouvernement ont été accueillis au rythme de la danse traditionnelle. La cérémonie a eu lieu dans l’enceinte du collège Nkouka-Boussoumbou, pris d’assaut par les 1167 personnes sinistrées concernées par cette assistance, 543 ménages.
«Votre arrivée ce jour, à notre arrondissement, est un réel motif d’exaltation, de fierté bien plus de soulagement, car arrivant à point nommé. Vous impulsez un regain de confiance et ressusciter pleinement l’espoir et vie à l’endroit de nos concitoyens meurtris suite aux inondations», a déclaré Alain Milandou, l’administrateur-maire.
Il a indiqué que la montée des eaux du fleuve Congo n’a pas seulement touché les habitations, mais également les activités économiques qui s’entreprennent quotidiennement le long du fleuve, garantissant ainsi à une centaine des femmes, hommes et jeunes, un revenu substantiel pour leur survie. «Nous faisons allusion aux maraîchers dont les plantations sont inondées, les exploitants artisanaux de pierres, de sable pluvial, ainsi que les pêcheurs qui ont perdu leurs villages traditionnels et les pirogues emportées par les eaux du fleuve Congo en furie», a-t-il fait savoir.
Prenant la parole, la ministre qui s’est exprimée en français et en kituba, a indiqué à la population qu’elle était là, au nom du Président de la République. «Il m’a envoyé pour vous apporter cette assistance. Acceptez ce geste d’un seul cœur», a-t-elle dit.

Cyr Armel YABBAT-NGO