L’ONG internationale ESSOR a présenté un film de 45 minutes sur ses activités au travers des témoignages des acteurs évoluant dans le maraîchage et la transformation. Ces activités ont été réalisées dans le cadre du Projet d’amélioration des revenus agricoles à travers le développement des filières durables et le renforcement de la société civile congolaise (PAMTAC BII) au Congo. La projection du film, suivie des échanges, a eu lieu à l’Institut français du Congo (IFC) à Brazzaville, vendredi 28 janvier 2022.
La cérémonie a été placée sous la supervision de Dieudonné Badawe, coordinateur pays de l’ONG ESSOR et de Anne Rauline, responsable de la commercialisation du projet. Ce film a montré les différentes activités menées. Il a interpellé tous les acteurs publics et privés à s’unir pour promouvoir le développement de l’agroécologie qui représente une réelle opportunité et une innovation majeure pour contribuer à la transformation du système alimentaire local.
Le développement agricole est un enjeu crucial au Congo. L’agroécologie vise à promouvoir des systèmes alimentaires viables et respectueux des hommes et de leur environnement. C’est une alternative à l’agriculture conventionnelle qui dégrade l’environnement et piège le producteur dans la pauvreté en nuisant à sa santé ainsi qu’à celle du consommateur. Grâce à des formations participatives auprès des maraîchers et des transformateurs, ESSOR a permis de faire émerger une dynamique de développement local, promouvant l’agroécologique et la qualité des produits, depuis bientôt six ans pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations brazzavilloises par le développement agricole. Faire de l’agroécologie au Congo, c’est produire au niveau local, sans toutefois faire recours, par exemple, à des produits chimiques, à des pesticides chimiques pour préserver non seulement la santé environnementale, mais aussi la santé de l’être humain.
Dieudonné Badawé a indiqué que le film «ESSOR au Congo: l’agroécologie porteuse de développement», constitue un vrai support de capitalisation qui sera diffusé aux bénéficiaires, aux parties prenantes et plus largement aux acteurs de développement à l’échelle nationale et internationale. Il a été réalisé dans l’optique de mettre en exergue les pratiques agroécologiques et montrer qu’il n’est pas impossible pour les maraîchers brazzavillois de mettre en place leurs pratiques pour la santé de l’environnement et de l’humain, et ce avec le matériel local».
Ce film, a souligné le coordinateur pays de l’ONG ESSOR servira non seulement comme moyen de sensibilisation au consommateur local et de la qualité, mais aussi et surtout un moyen de sensibilisation et de promotion de l’agroécologie. Ce film est un moyen de manifester «notre reconnaissance à tous les maraîchers et transformateurs qui ont fait, font et continueront de faire notre fierté à tous. Comme vous avez pu le voir dans le film, le chemin est encore long pour que nous arrivions à transformer le système alimentaire local».
«Les coopératives font partie du réseau. Elles ont augmenté leurs revenus et arrivent désormais à diversifier leurs champs et à vendre à différents acteurs, des restaurateurs, des hôtels et des supermarchés. Cela leur permet de vendre beaucoup plus à un meilleur prix. Les méventes existent encore un peu, mais elles ont été nettement diminuées. Cela va nécessiter une étude d’impact pour savoir à quel niveau ça été diminué. Mais, ce qui est vrai, les maraîchers ont reconnu dans le documentaire qu’il n’y a plus de mévente depuis la création de ce réseau», a relevé Anne Rauline.
A signaler que l’ONG internationale ESSOR intervient au Congo depuis 2016 dans les périphéries de Brazzaville, pour structurer et promouvoir la filière maraichère agroécologique et la transformation des produits locaux

Philippe BANZ