«Réflexion sur la situation nationale actuelle, en général, sur l’élection présidentielle de 2021, en particulier, et perspectives». Tel a été le thème de la quatorzième coordination nationale de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD) placée sous la direction de son président Mathias Dzon. Étaient présents, les partis membres: MVC, RDR, DNERD, PSRD, UPRN. A la faveur des débat libres et contradictoires, les participants à la 14e coordination nationale ont adopté deux résolutions, la première sur l’évacuation sanitaire du général Jean Marie Michel Mokoko, ancien chef d’État-major général des forces armées congolaises, ancien candidat à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, et la deuxième sur l’élection présidentielle de 2021.

La 14e coordination nationale de l’ARD appelle instamment le Président de la République à bien vouloir autoriser, dans les brefs délais, l’évacuation sanitaire du général Jean Marie Michel Moukoko dans un pays de son choix», indique la résolution.
Concernant la résolution sur l’élection présidentielle de 2021, elle souligne que la pratique électorale en Afrique au Sud du Sahara a montré et continue de montrer que les élections mal organisées et frauduleuses constituent aujourd’hui la cause principale des conflits socio-politiques qui déchirent l’Afrique, comme l’attestent les exemples tragiques du Congo-Brazzaville (1997 et 2016) du Kenya (2007) du Zimbabwé (2008), du Niger (2009), de la Côte d’Ivoire (2010), de la Guinée Conakry (2011 et 2020), du Burundi (2013), du Gabon (2016), du Cameroun (2019). La résolution relève cependant que toutes les élections organisées dans notre pays sous l’empire du système électoral à l’œuvre depuis 2002 sont émaillées de multiples dysfonctionnements et fraudes électorales, alors que les textes qui régissent les élection en République du Congo disposent: «Le premier tour du scrutin de l’élection présidentielle de la république a lieu, 30 jours au moins, et 40 jours au plus avant la date d’expiration du mandat du président de la république en exercice»; que le mandat actuel du Président de la République en exercice s’achève le 16 avril 2021 et que conformément à la loi électorale en vigueur une nouvelle élection présidentielle doit être tenue, le 6 mars au plus tôt, et le 16 mars au plus tard. Malheureusement l’ARD constate que jusqu’à ce jour et à moins de huit mois de cette échéance électorale capitale, le pouvoir n’a ni fixé la date officielle de l’élection présidentielle de 2021, ni publié le chronogramme des opérations pré-électorales, électorales et post-électorales en lien avec cette échéance, ni lancé la réalisation d’accord-parties de ces opérations.
L’ARD estime qu’une bonne élection présidentielle se prépare au moins un an en avance. Et que dans la perspective de l’organisation consensuelle et apaisée de l’élection présidentielle de 1997, la classe politique congolaise avait adopté en mai 1996, soit un an avant la tenue de cette élection, un accord-cadre pour le recensement administratif spécial.
La 14e coordination de l’ARD dénonce «avec la dernière énergie» les manœuvres politiciennes et électoralistes visant à modifier unilatéralement et de façon partisane quelques dispositions mineures de la loi électorale en vigueur pour masquer en réalité «le maintien en l’état des dispositions iniques de cette loi qui confient l’organisation des actes préparatoires, des élections à l’administration placée la tutelle du ministre de l’Intérieur et de la décentralisation en lieu et place de la commission électorale nationale indépendante qui a légalement la maîtrise de l’organisation de l’ensemble du processus électoral de l’amont à l’aval.»
Pour cela, l’ARD demande instamment au Président de la République en exercice de bien vouloir convoquer en urgence, une concertation nationale.

Pascal AZAD DOKO