L’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a commémoré avec faste, jeudi 12 décembre 2019, le 60è anniversaire de sa création, sous le thème : «60 ans de coopération des ambitions encore plus grandes». De nombreuses activités ont été organisées à Brazzaville, en présence du directeur de cabinet du ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Marine marchande, Raphaël Ngatsono, représentant le ministre, du représentant de l’ASECNA au Congo, Joachim Tchissambou M’Boundou, des ambassadeurs des pays membres de l’ASECNA, du Conseiller du Chef d l’Etat, chef du département Transport et Aviation civile, du directeur général adjoint de l’Agence nationale de l’aviation civile, Marcellus Boniface Bongo, de l’administrateur-maire de Moungali, Alphonse Benjamin Loukakou, des doyens de l’ASECNA admis à la retraite et d’autres invités.

Le point culminant des activités a été la cérémonie officielle qui s’est déroulée dans un grand hôtel de la place dans une ambiance festive, avec la participation aux chants du groupe traditionnel Ndolo Biza. Peu avant, des prix ont été décernés à Justin Amédée Glagy Bouesso Zoba, meilleur agent 2019 de l’organisme, évoluant à l’exploitation aérodrome de Brazzaville (Unité AIM), et aux agents ayant fait valoir leurs droits à la retraite. Un film retraçant les missions de l’ASECNA, modèle d’intégration Nord-Sud et Sud-Sud, un ensemble de dix-huit Etats membres y compris la France, pour une gestion commune de leur espace aérien a été projeté.
Dans le message prononcé par le représentant de l’ASECNA, Joachim Tchissambou M’Boundou, l’historique de l’organisme créé le 12 décembre 1959 à Saint Louis au Sénégal, pays qui abrite également son siège, a été retracé, ainsi que ses réalisations et avancées. Sans oublier ses perspectives focalisées autour du projet: ‘’Ciel unique pour toute l’Afrique à l’horizon 2032’’: «En 1996, l’ASECNA a pris en charge la gestion de la sécurité de la navigation aérienne. L’agence dispose de 99, 99% des cadres formés par les trois écoles que l’agence gère. L’ASECNA constitue un modèle historique d’organisme régional et autonome dédié à la gestion intégrée des espaces aériens et à la fourniture des services de sécurité de la navigation aérienne. (…). L’ambition pour l’ASECNA est de mettre toutes ses innovations et son expertise au service du continent africain. A cet effet, l’agence développe présentement le projet «Ciel unique pour l’Afrique’’ qui vise à bâtir un espace aérien africain, homogène avec une harmonisation de la fourniture des services de navigation aérienne. L’ASECNA s’est donnée pour objectif en 2032, de mettre en œuvre au niveau de sa zone de responsabilité, voire de l’Afrique, un espace aérien uniformisé sans contour pour assurer le management du trafic aérien ».
Au niveau du Congo, a-t-il relevé, l’ASECNA garantit un espace aérien sûr et sain, «s’investit totalement pour accompagner l’Etat congolais dans la certification de ses aéroports internationaux. Je vais citer Brazzaville et Pointe-Noire. Plusieurs projets majeurs innovants dont le système automatique et d’aide à la prévision immédiate…, le profileur de vent et les aéros de vent sont mis en œuvre par l’aéroport international de Brazzaville. Et, d’autres projets majeurs comme la nouvelle Tour de contrôle et le bloc technique de Brazzaville sont en cours de réalisation ».
Une série d’activités a aussi été organisée telles que l’opération don de sang la remise des vivres aux orphelinats la Maison des Seniors Kambissi, à Mfilou-Ngamaba ; à l’orphelinat Béthanie à Moungali. Une journée sportive, a eu lieu au Centre régional de navigation aérienne, meublée par des rencontres de football et de Ndzango dont les finales ont été remportées respectivement par l’unité de Maintenance et du contrôle aérien (Mire) face au service Météo, après la fatidique épreuve de tirs au but (4-2), (0-0) au temps règlementaire ; et par l’équipe A face à l’équipe B (17-8), remportant les trophées mis en jeu.
Distingué, Omer Poaty n’a pas dissimulé sa satisfaction : « Mon secret, c’est d’avoir aimé le travail pendant près de trois décennies. Je suis rentré très jeune à l’ASECNA, et j’en sors à 60 ans, ce qui veut-dire que j’ai usé de beaucoup de doigté pour faire mon travail, qui nécessite beaucoup de persévérance parce qu’il est contraignant. Il fallait avoir la volonté et respecter ses chefs, car vous avez la vie des gens en main, et la moindre incartade conduit au crash. En ma qualité de superviseur, j’avais la responsabilité de gérer le centre d’intégration aéronautique pour que le travail soit bien précis. Ma médaille est le fruit des services rendus, et je rends grâce à Dieu!».