Le Gouvernement et les représentants syndicaux des ex-agents du Chantier naval et des transports fluviaux (CNTF) se sont accordés le 9 novembre dernier, à Brazzaville, sur la manière dont les droits des ex-agents de cette entreprise liquidée seront payés. C’est le ministre d’Etat, chargé de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Firmin Ayessa, qui a conduit ces négociations sur 1,9 milliard FCFA à payer au titre des droits.

Le Gouvernement a rassuré les partenaires sociaux d’avoir déjà disponibilisé 1.4 milliard FCFA. Les ex-agents de cette entreprise liquidée peuvent déjà se frotter les mains. Le président de la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (COSYLAC) n’a pas caché sa satisfaction. «Nous sommes heureux d’arriver enfin à ce dossier. Nous nous sommes accordés sur la manière de payer ces droits-là, et nous sommes également accordés sur la durée des échéances, l’ordre de paiement. Donc c’est une bonne chose pour nous aujourd’hui», a-t-il annoncé Selon le président de la COSYLAC, l’Etat a pris l’engagement de pouvoir compléter les 500 millions FCFA qui manquent. Cet engagement est consigné, a déclaré René serge Blanchard Oba, dans le protocole d’accord d’autant plus qu’il revient à l’employeur de payer les droits. Les deux parties ont ainsi décidé de sécuriser le montant disponible en le plaçant dans un compte séquestre. «Le secrétariat permanent va mettre d’abord en ordre tout ce que nous avons décidé avant la signature du protocole, nous paierons les droits parce que nous avons décidé de mettre les travailleurs dans un compte pour qu’il n’y ait plus de problème. L’argent est déjà dans un compte séquestre», a indiqué René Serge Blanchard Oba.
Pour Firmin Ayessa, le ministre d’Etat, chargé de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, «le paiement se fera sous peu».
A noter que les négociations entre le Gouvernement et les représentants syndicaux des ex-agents du CNTF avaient commencé le 17 août 2021 suite à la note de service du Premier ministre qui a instruit d’ouvrir sans délai ces négociations, pour parvenir à l’apurement des droits des ex-travailleurs de cette entreprise du portefeuille public. Cette même note de service indique: «préalablement à tout paiement, recalculer les droits des ex-agents, définir avec exactitude le montant à allouer à chacun d’eux et, enfin examiner tout sujet subséquent».

Pascal AZAD-DOKO