Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a organisé le mercredi 1er mars 2023, au siège du Parlement à Brazzaville, une journée parlementaire de sensibilisation sur le contrôle de l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques dans la perspective des droits humains.

C’est Isidore Mvouba qui a ouvert cette Journée parlementaire, en présence de M. Henry Diop, représentant adjoint résident des Agences du système des Nations unies au Congo. Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale a souligné qu’il s’agit de sensibiliser les députés sur les droits humains et sur l’évaluation des politiques publiques.
Pour Henry Diop, «l’Assemblée nationale est une institution fondamentale, par ses missions de vote de lois et de contrôle de l’action gouvernementale. Cette Journée parlementaire est une occasion pour les députés d’échanger et, surtout, d’acquérir des connaissances approfondies pour mener à bien leur mission de légiférer à travers le vote de loi. Ainsi, les députés doivent travailler dans d’autres thématiques en vue d’améliorer la gouvernance institutionnelle».
Le premier secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale, Fernand Sabaye, a fait savoir dans sa leçon inaugurale que cette Journée parlementaire se tenait dans un contexte marqué par des conflits armés à travers le monde. En effet, trois pouvoirs consacrent un état de droit: le pouvoir législatif qui légifère, le pouvoir exécutif qui exécute et le pouvoir judiciaire. Le pouvoir législatif dispose de sept moyens de contrôle de l’action gouvernementale: l’interpellation, la question orale et écrite, la question d’actualité, l’audition en commission, l’enquête parlementaire, le débat d’orientation budgétaire, la motion de censure comme moyen de désapprobation de la politique du Gouvernement.
Deux communications ont été développées, l’une portant sur les droits humains, par Mme Françoise Mianda, conseillère principale en droits humains aux Nations unies, et l’autre portant sur l’évaluation des politiques publiques en vue du renforcement du contrôle de l’action gouvernementale, par Daniel Mikayoulou, expert international en application et en communication aux Nations unies.
Mme Françoise Mianda a indiqué que la Constitution consacre quarante articles sur les droits humains. «Le souhait serait que l’Assemblée nationale se dote d’une commission permanente des droits humains, en dehors des commissions qui existent déjà au sein de cette institution en vue de bien régler cette lancinante question», a-t-elle suggéré.
Quant à Daniel Mikayoulou, il a souligné que l’évaluation et l’analyse permettent de cerner les fondements théoriques et idéologiques. «L’évaluation est une approche analytique pour avoir des informations nécessaires. L’Assemblée nationale doit se doter d’un plan d’évaluation ou d’un guide de suivi, afin de renforcer sa collaboration avec la Cour des comptes et de discipline budgétaire pour interpeller les ministères à faire les évaluations. Des sessions d’information, de sensibilisation, de perfectionnement et de recyclage devront être organisées, en rapport avec les orientations de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), en vue d’être en harmonie avec les partenaires bilatéraux», a-t-il déclaré.

Pascal BIOZI KIMINOU