Décédé à Pointe-Noire le 30 janvier 2023, à l’âge de 92 ans (né vers 1931 à Libreville, au Gabon), le notaire Me Marcel Roger Gnali Gomes a été porté en terre le 17 février 2023, au cimetière familial de Diosso, à quelques encablures de Pointe-Noire.

Peu avant son inhumation, le patriarche a eu droit à un hommage de la République à l’esplanade de la Cour d’appel de la capitale économique. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, du président de la Cour suprême, Henri Bouka, du préfet du département du Kouilou, Paul Adam Dibouilou, du président national de la Chambre des notaires du Congo, Bertrand Éric Pandi, du personnel judiciaire et de plusieurs personnes anonymes venues des quatre coins de la ville océane.

Fruit d’Auguste Gomes et de Marie Louise Loembet, Me Gnali Gomes, comme tous les jeunes, après les études primaires, secondaires et universitaires, est entré de plain-pied dans la vie active.
Il a commencé à travailler dans la société MAB du Congo, comme directeur général. Avant de devenir greffier en chef, au Tribunal de grande instance de Brazzaville. Après l’institution de la fonction du notariat au Congo, Gnali Gomes embrasse le métier de notaire. Il est ensuite élu président de la Chambre nationale des notaires du Congo dont il était le président honoraire.
Homme aux multiples casquettes, Me Gnali Gomes a été notamment président de Lions Club du Congo, président de l’ Etoile du Congo, section football, président de la Fédération congolaise de football.
Le patriarche, comme aimaient à l’appeler ses pairs, se compte parmi les pionniers de la fonction du notariat au Congo. Il a beaucoup contribué pour la libéralisation de cette fonction, à l’image de son confrère sénégalais, maître Léopold Sédar Senghor.
Me Marcel Gnali Gomes était considéré, en milieu judiciaire, comme une bibliothèque, le gardien du temple notarial congolais.
Malade, Me Gomes, comme du bois de chauffe, se consumait petit à petit, jusqu’à rendre l’âme le 30 janvier dernier.
Me Patrick Sindika Loubota, notaire à Dolisie, garde un bon souvenir du disparu. «Ce que je garde de notre patriarche, c’est qu’il nous disait toujours que le notaire doit avoir des qualités intellectuelles pointues pour être à même de défendre ce qu’il fait. La mort n’est pas la fin du temps. Me Gomes a bien accompli sa tâche sur cette terre, parce que, socialement, il a été très utile. Il nous laisse une progéniture de qualité. Qu’il nous aide chaque fois que nous instrumentons, que nous puissions toujours être du côté de la loi», a-t-il témoigné.
Le dernier acte de la cérémonie a été le retrait de la toge et du sceau. Puis, le cortège funéraire s’est ébranlé à Diosso pour l’inhumation.

Equateur Denis NGUIMBI