La ville de Brazzaville a abrité le 14 août dernier la 18e édition du semi-marathon international marquant les 64 ans de l’indépendance du Congo. Parmi les 785 nationaux venus des différents départements ayant pris part à cette course longue de 21,100 km, figure l’athlète ponténégrine Olidane Ngoma, qui a occupé la deuxième marche du podium. Interrogé, Magloire Mboumba Kombila, ancien Diable-rouge de la discipline, chef de la délégation de Pointe-Noire, n’a pas caché sa joie.
*Le 14 août dernier, Brazzaville vient d’abriter le semi-marathon international. Comment se présente votre tableau synoptique?
**Je tiens d’abord à vous dire que le classement ne se fait pas par rapport au département. Qu’à cela ne tienne, notre athlète Olidane Ngoma a occupé la deuxième place. C’est pour la troisième année consécutive qu’elle confirme ce niveau. Nous avons placé une dizaine d’athlètes des deux sexes, les vingt-cinq premiers ont été primés. Vu le nombre d’athlètes inscrits, j’estime que la performance est bonne.
*Quel est alors l’avenir de l’athlétisme à Pointe-Noire?
**L’avenir de l’athlétisme à Pointe-Noire dépend de deux facteurs. Le premier est d’ordre humain. Les encadreurs et les jeunes athlètes doivent être motivés. Le deuxième facteur est lié aux installations sportives. Tenez ! Toute la ville ne dispose pas de piste d’athlétisme digne de ce nom. Celle qui se trouve dans l’enceinte du lycée Victor Augagneur est en terre battue. Elle ne correspond plus aux normes internationales. Alors qu’on est censé faire les entraînements sur le tartan, nous le faisons sur le sable mouvant. Nous déplorons aussi le fait que les entraîneurs de 2e et 3e degré ne viennent pas à l’intérieur pour encadrer les jeunes. Nous avons l’impression que la fédération est devenue quasiment la ligue de Brazzaville. Ils ne viennent que quand il s’agit des élections au niveau fédéral pour nous promettre monts et merveilles. Puis, plus rien.

*Ceci dit, comment êtes-vous arrivé à l’athlétisme?
**C’est par hasard que je me suis retrouvé à l’athlétisme, en 1984. En effet, j’ai vu courir Karl Lewis lors des Jeux olympiques de Los Angeles. Sa manière de courir a suscité mon admiration. A comparer avec mon physique assez imposant, j’ai résolu de faire comme lui. Poussé par mes professeurs d’éducation physique de l’époque, j’ai commencé à courir. Le coup d’essai a été une réussite. Je suis devenu un athlète de haut niveau.

*Quelle lecture faites-vous de votre parcours sportif?
**J’ai commencé à courir quand j’étais au CEG Pierre Tchicaya De Boampire, de Mpaka où se trouvaient déjà des grands athlètes comme Jean Didier Ngondo, Albert Bidounga…Encore junior en 1984, j’ai participé aux 800 m. J’étais tombé lors de la course, mais j’ai quand même occupé la deuxième place devant les champions de la catégorie. J’ai été gratifié d’une médaille et d’un diplôme que j’ai présentés à mes parents, surpris. Emoustillé par ce sacre, j’ai continué à courir. J’étais champion du Kouilou aux 400 m, 800 m et 1500 m, jusqu’à ce que, j’ai décroché mon baccalauréat en 2000.
Arrivé à Brazzaville, j’ai intégré le club Uni-Sport de l’Université Marien Ngouabi. C’est donc dans cette université que j’ai été sélectionné dans l’équipe nationale.
Encadré par un Américain venu des Etats-Unis, j’ai participé, en 2001, aux Jeux africains organisés au Caire, en Egypte. L’année d’après, j’étais qualifié pour prendre part au championnat d’Afrique d’athlétisme à l’Île Maurice. Malheureusement, le Congo n’y a pas participé. Devenu fonctionnaire, j’ai abandonné l’athlétisme au profit du Taekwondo et de l’Aïkido. Revenu à mes anciennes amours qu’est l’athlétisme, j’ai été élu 1er vice-président de la ligue, avant d’être confirmé président, quand Roger Ngouloubi a été élu 2e vice-président de la fédération.

Propos recueillis par
Equateur Denis NGUIMBI

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