Les associations de promotion et de défense des droits de l’homme réunis en consortium des associations pour la promotion de la gouvernance démocratique de l’Etat de droit (CAPGED) ont, à l’occasion de la 38e Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, le 26 juin 2025, interpellé les responsables de la Force publique et les autorités judiciaires sur la permanence de la torture dans les lieux de détention. C’était au siège de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), à Brazzaville.

Le consortium a été représenté par l’OCDH, à travers Geodefroid Quentin Banga, coordonnateur des programmes, l’Association pour le respect ; droit des populations autochtones, du développement durable et du droit de l’homme (ARPA2DH); par Cherotti Blanchard Mavoungou, son président, Me Bertrand Menier, du mouvement Ras-Le-Bol; et par Joviane Alice Betina Kibamba, du forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH), et Landry Boumbeya, membre de l’action pour le vivre ensemble (AVE). Cette déclaration fait état de plusieurs témoignages d’actes de torture, avec pour conséquence des cas de décès dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie, dans les geôles de la Centrale d’intelligence et de documentation (CID).
Le Gouvernement interdit la pratique de la torture dans la Constitution en son article 11, alinéa 2. Cette disposition est appuyée par l’adhésion du Congo en 2003 à la Convention des Nations unies contre la torture. Le code pénal en vigueur ne tolère pas la torture, souvent assimilée aux coups et blessures volontaires, en minimisant, par conséquent, la gravité de ces actes et l’horreur qu’ils suscitent, dit la déclaration. Afin de maintenir la cohérence entre les politiques publiques en matière de droits humains et les engagements internationaux, les acteurs de la société civile ont formulé une série de recommandations à l’endroit des pouvoirs publics dont, entre autres: initier une législation particulière, complémentaire au code pénal, instituant le crime de torture. Peu avant leur déclaration, les organisations de promotion des droits de l’homme ont déposé un mémorandum à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), à la Gendarmerie et à la Police.

Ph. B.

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