La réunion de présentation aux ministres de la Commission climat du Bassin du Congo des résultats de l’étude de préfiguration du Fonds bleu et de la feuille de route pour son opérationnalisation s’est tenue le 2 décembre dernier par vidéoconférence. Elle a été précédée le 1er décembre par la quatrième réunion du Comité de pilotage de cette étude dans l’objectif de valider son rapport final et la feuille de route pour l’opérationnalisation du fonds bleu. Les travaux étaient présidés par la ministre Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC, qui s’est exprimée au nom du chef de l’Etat congolais, président de la CCBC.

La présentation a été faite par Patrice Lefeu, représentant du Consortium EY-INNPACT, chargé de la réalisation de l’étude. Le plan d’investissement du fonds comporte 24 programmes sectoriels.
La ministre Arlette Soudan-Nonault est intervenue à chacune des deux étapes de la présentation. Pour soulever la problématique des écosystèmes fragiles telles les tourbières (Congo et RDC) et la poussière de Bodelé, au Tchad. Et de rappeler que la pertinence du choix du mécanisme financer proposé pour le fonds avait été présentée aux partenaires techniques et financiers du CCBC à Brazzaville et à Madrid.
Mme Arlette Soudan-Nonault a en outre présenté l’évolution de la Commission climat du Bassin du Congo depuis sa création, le 16 novembre 2016 à Marrakech, au Maroc, ainsi que le processus de mise en place du Fonds bleu pour le bassin du Congo depuis la signature par 10 pays du mémorandum d’entente le créant le 9 mars 2017 à Oyo, au Congo.
Pour elle, cette réunion des ministres marque un tournant décisif dans le processus d’opérationnalisation du Fonds bleu. «Votre participation active au débat et les échanges fructueux qui ont été les nôtres ont permis d’amender les documents validés par nos experts. La prochaine étape étant, bien sûr, l’approbation de cette étude par nos Chefs d’Etat et de Gouvernement et l’organisation de la Conférence des bailleurs de fonds. Nous avons au bout de plusieurs mois de dur labeur atteint les objectifs de la mission qu’ils nous ont confiée, celle de faire du Fonds bleu pour le Bassin du Congo une réalité. Avec l’étude de préfiguration, nous disposons d’un outil de gouvernance et d’un pipeline de projets bancables issus de nos contributions déterminées au niveau national. Nous serons donc à même à travers la mise en œuvre de ces projets de concilier le développement économique et la lutte contre les changements climatiques, l’une des principales missions assignées aux trois Commissions», a-t-elle déclaré, en clôturant les travaux.
Et d’ajouter: «Notre travail n’est pas complétement achevé car nous devons encore organiser le deuxième sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission climat du bassin du Congo et du fonds bleu pour le Bassin du Congo; organiser la Conférence des bailleurs pour lever des fonds; signer, pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, le protocole instituant la Commission climat du Bassin du Congo et le mémorandum portant création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo; ratifier le protocole instituant la Commission climat du Bassin du Congo afin de permettre aux Etats de lever leurs contributions pour le fonctionnement de la Commission climat du Bassin du Congo. Les prochaines étapes sont donc cruciales. Notre engagement doit être constant et soutenu si nous voulons rendre définitivement opérationnels la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Ce processus d’opérationnalisation d’une économie bleue inclusive et solidaire démontre, s’il en était encore besoin, que notre continent sait trouver en lui des solutions à la fois adaptées et innovantes aux défis existentiels qui se posent à lui. Quant à ceux qui regardaient avec scepticisme le Fonds bleu lors de sa création, en lui prédisant un destin de projet chimérique, ils doivent aujourd’hui se rendre à l’évidence: lorsqu’action et vision se conjuguent, tout devient possible».

Cyr Armel
YABBAT-NGO