Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, la Commission nationale de supervision de la République populaire de Chine a organisé le 8 décembre dernier une vidéoconférence sur le thème: «Renforcer la coopération internationale pour sauvegarder la réponse propre à la COVID-19 et la réouverture économique». Le Congo était représenté par Michel Aweyambi, secrétaire général de la Haute autorité de lutte contre la corruption.

Les discussions ont porté sur les concepts et la pratique de la prévention et de la lutte contre la corruption dans le cadre de la réponse à la COVID-19 et de la réouverture économique, l’amélioration de l’environnement des affaires pour construire une route de la soie propre, le soutien à la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies contre la corruption 2021 et la facilitation de la coopération internationale contre la corruption.
Plusieurs thèmes ont été développés au cours de cette conférence dont celui du président de la Haute autorité de lutte contre la corruption du Congo, Emmanuel Ollita Ondongo, portant sur «les concepts et pratiques de prévention de lutte contre la corruption pendant la riposte à la COVID-19 et la relance économique».
Dans sa communication, il a examiné les cas de corruption en Afrique en général et au Congo en particulier.
S’agissant des pratiques observées dans la gestion des fonds et du matériel destinés à la COVID-19, quelques pays ont été cités en exemples. Pour lui, la corruption et le manque de transparence ont conduit au recrutement de personnes incapables de mettre en œuvre des protocoles thérapeutiques complexes, réduisant ainsi la capacité de gestion de la crise.
Parlant du Congo, classé parmi les pays les plus corrompus, Emmanuel Ollita Ondongo a fait savoir que pendant la crise sanitaire, «plusieurs cas de corruption et de détournement sont perceptibles sur l’ensemble du territoire national».
Il a, entre autres, cité la violation des procédures de passation des marchés publics au nom de l’urgence sanitaire; la vente illicite du matériel destiné à lutter contre la pandémie; la complicité des hommes d’affaires avec les agents chargés de contrôler les frontières, en faisant entrer les marchandises frauduleusement; la mauvaise gestion des fonds de la COVID-19.
Le président de la HALC a rappelé que depuis la déclaration de la crise sanitaire en mars 2020, le Gouvernement a mobilisé beaucoup de ressources, notamment par la création d’un fonds COVID-19. «La République du Congo, à travers la HALC, a adopté les stratégies suivantes: la sensibilisation de tous les citoyens afin qu’ils dénoncent les cas de corruption dont ils ont connaissance dans la gestion des fonds COVID-19; l’implication de tous les acteurs publics dans la lutte contre la corruption des fonds de la COVID-19; l’intégration des mécanismes de surveillance et de contrôle dans le processus d’acquisition du matériel médical», a-t-il soutenu.
Mais les effets de toutes ces mesures semblent limités, au vu de la situation présente.

Cyr Armel YABBAT-NGO