Le roi des Belges Philippe a honoré la Rdc par l’inauguration de l’avenue Patrice Lumumba sous le leadership du président Félix Tshisekdi. Le symbolise a été acté à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la RDC. Par ce geste, le Roi Philippe de Belgique a tenu à exprimer ses plus profonds regrets pour les blessures du passé causées à l’ex-Congo-Belge. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations au pays de Lumumba. Ce geste se produit au moment où un peu partout à travers le monde les peuples déboulonnent les statuettes et portraits voulus par les pays colonisateurs.
Pendant l’inauguration de cette avenue dédiée au héros de l’indépendance du Congo-Belge, le Roi des Belges a de nouveau demandé pardon aux Congolais car à l’époque de l’Etat indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis qui pèsent encore sur la mémoire collective. Reconnaissant le leadership du président Félix Tshisekdi, il a dit que cette inauguration de l’avenue Patrice Lumumba s’inscrit dans le cadre de la collaboration avec la RDC partant, de cette occasion, d’où la demande de pardon pour les atrocités commises.
La décision de rebaptiser cette rue Carolo du nom de l’ancien Premier ministre congolais date de décembre 2017 et avait été la première décision du genre en Belgique. C’est le bourgmestre (maire) de Bruxelles-ville qui avait annoncé l’inauguration de cette place bruxelloise du nom de Lumumba. Il s’agit, selon les explications de Philippe Close, de relier la place nouvellement dénommée au quartier Matonge où se retrouve la communauté congolaise.
Patrice Lumumba fut l’éphémère Premier ministre du jeune Congo indépendant, l’actuelle RDC (ex-Zaïre) au sortir de la colonisation belge en 1960. Patriote perçu comme prosoviétique par les Américains et désavoué par les milieux d’affaires belges, il fut assassiné le 17 janvier 1961 dans la province du Katanga, avec la complicité présumée de la CIA, du MI6 britannique et de la Belgique.
Son corps aurait été dilué dans l’acide pour n’en laisser aucune trace. Même si un de ses bourreaux belges vivants brandit encore une de ses dents comme un macabre trophée sans émouvoir personne. Pendant près de six décennies, les Congolais se sont battus pour arracher la reconnaissance de la responsabilité de la Belgique au cœur de cet odieux assassinat et de l’horrible trafic qui l’avait entouré.
A Bruxelles, les membres de la diaspora africaine regroupés dans diverses associations ont réclamé, depuis plusieurs années, une rue, une place ou un lieu public pour célébrer la mémoire de celui qui est surnommé «le père de l’indépendance», tué à l’âge de 35 ans. Le bourgmestre (maire) de la capitale belge s’est dit «extrêmement fier» de leur donner enfin gain de cause.

Azer ZATABULI