Après des audiences devant le tribunal correctionnel d’Ewo, dont le verdict a été qualifié de négatif par le ministère public et la direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette-Ouest qui avaient interjeté appel, le procès pour trafic de défenses d’éléphant de cinq hommes s’ouvre ce 18 novembre, à la Cour d’appel d’Owando. Pour des réquisitions et plaidoiries.
Les cinq présumés trafiquants, de nationalité congolaise, avaient été arrêtés le 5 février 2019 à Etoumbi, dans le département de la Cuvette-Ouest, dans une opération policière menée conjointement par les éco-gardes de la direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette-Ouest et les éléments de la Gendarmerie nationale, avec le concours du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Ils avaient été pris la main dans le sac avec 41 pointes d’ivoire pesant plus de 86 Kg et représentant plus de 20 éléphants tués. Ils font face à des accusations d’importation, de détention, de circulation illégales et de commercialisation des trophées d’une espèce animale intégralement protégée, l’éléphant.
Menacé d’extinction en République du Congo à cause du commerce illicite de ses défenses, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à un Arrêté du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.
La loi du 28 novembre 2008, en son article 113 alinéa 6, dispose que quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo est passible d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq ans, assorti de cinq millions de F.CFA maximum d’amende.

V.M.