De nationalité malienne, deux présumés trafiquants ont été pris le 13 mai à Brazzaville, en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire pesant 20 Kg. Morcelées en quatre, ces pièces représentent un éléphant tué.

L’opération a été menée conjointement par les éléments de la section de recherches de la région de Gendarmerie de Brazzaville et des agents de la direction départementale de l’Economie forestière, avec le concours technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
L’un aurait acheté ces pointes d’ivoire à Liranga, district du département de la Likouala, et les aurait transportés à Brazzaville où ils ont été stockés depuis plusieurs mois chez lui, en vue de les revendre. L’autre démarchait auprès des clients. Il serait un récidiviste, car il fut condamné en 2016, à Ouesso, dans le département de la Sangha pour trafic de produits de faune. Les deux individus ont été interpellés pour délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire, trophées d’une espèce animalière intégralement protégée par la loi au Congo. Ils encourent des peines allant à cinq ans maximum d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende dont le plafond est de 5 millions de F.CFA chacun, conformément à la loi.
Le commerce illégal de produits de faune est à l’origine de l’extinction des espèces animales sauvages à travers le monde. Le Congo, qui s’est engagé à protéger les siennes en voie d’extinction, sanctionne tous contrevenants à la loi en matière de protection de la faune sauvage. Un grand travail est régulièrement accompli par les autorités en ce sens, en application de l’article 27 de la loi congolaise en matière de protection des espèces fauniques, qui stipule: «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des Eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique».

V.M.