Depuis bientôt trois semaines, le chantier d’aménagement et de bitumage de la voie d’accès à la mairie de Mfilou-Ngamaba, qui desservira les quartiers Makazou et Mahité, fait du surplace alors que son taux de réalisation dépasse les 90%. Toute chose qui désappointe la population.

La relance de ce chantier confié à la société SGE-C en juin dernier a suscité de l’espoir chez les habitants et les usagers de ce tronçon. Chaque jour, il grouillait d’ouvriers. Les travaux avançaient à pas de géant, constatait-on, parfois même avec une légère avance sur le chronogramme normal. Les habitants de Mfilou-Ngamaba affirmaient déjà que la pénibilité de circulation dans leur arrondissement ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, puisque l’achèvement de ces travaux signifierait que la route de La Base qui est actuellement leur unique voie goudronnée d’accès et de sortie serait désengorgée. En effet, la circulation y est infernale avec son lot de longues attentes et d’embouteillages fréquents. Malheureusement, le chantier sur lequel ils fondaient beaucoup d’espoir subit de nouveau un retard.
Sera-t-il réamorcé ou carrément abandonné? C’est la question que les habitants et usagers se posent. Difficile d’y répondre pour le moment, car les travaux sont toujours à l’arrêt pour des raisons non encore expliquées. On croyait pourtant que ce chantier allait être relancé sur de nouvelles bases, il n’en serait rien, puisqu’à peine quelques trois mois après son redémarrage, il connaît un arrêt brusque qui perdure avec toutes les conséquences qui en découlent pour le projet et les travailleurs concernés.
Vraisemblablement, l’entreprise SEG-C serait encore fragilisée financièrement. «De notre côté, nous avons bien commencé le boulot, mais depuis deux mois on attend le financement supplémentaire pour poursuivre les travaux. L’entreprise a été obligée de mettre le personnel en congé temporaire. Il ne reste que quatre agents sur le chantier», confie une source qui a requis l’anonymat.
La livraison à temps de ce chantier semble s’éloigner au vu des péripéties peu rassurantes que connaît ce projet depuis une décennie. Cet ouvrage est indispensable pour le désenclavement des quartiers de Mfilou-Ngamaba et, à ce titre, il doit faire l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics, à l’instar des autres routes réalisées dans d’autres arrondissements de Brazzaville, dit l’homme de la rue.

Jean ZENGABIO.