Le constat fait dans la ville de Brazzaville depuis un moment est le non-respect du port de bavettes par la population. Rares sont les Congolais porteurs normaux de leur bavette dans la rue. Pour eux, la pandémie à coronavirus est un fait illusoire dans la ville, car ils n’ont jamais vu les gens atteints de cette pandémie et qui sont morts par cette maladie. Dans les bus et les taxis, l’opinion se partage entre mes sceptiques et les «rebelles». Tous soutiennent leurs idées et n’observent que rarement soutiennent les distanciations physiques et les mesures barrières. On tousse comme on veut, on crie, on harangue comme dans une foire.
Pendant la période post-électorale surtout, le port des bavettes n’était obligé que dans les automobiles. Le port des bavettes qui était un passeport de tout Congolais pour se déplacer même sur le trottoir de peur de se retrouver entre les mains des policiers, est devenu facultatif et ce problème a pris de l’ampleur car même les policiers ne jouent plus leur rôle comme il le faut. Le Congolais s’est mis dans sa tête maintenant que s’il se retrouve dans les mains des policiers il suffira de «discuter», de s’arranger.
Dans des quartiers comme Jacques Opangault ou Ngamakosso, on le constate maintenant presque partout: il est difficile de voir la population mettre le masque normalement, elle ne craint plus la police. Comme si la maladie, passées les élections, avait disparu elle aussi.

Christevie OBA
(Stagiaire)