La pandémie du nouveau coronavirus a révélé au monde entier l’existence des masques. Ils sont devenus le compagnon de chaque individu et l’accessoire le plus prisé pour se protéger. Pourtant, s’ils sont un moyen efficace de protection, ils peuvent cependant constituer un problème de santé publique. Il est désormais presqu’impossible de se promener sans rencontrer de masques. On les rencontre partout: sur les individus, sur les étalages de ventes, ce qui est normal. Mais on les rencontre aussi et malheureusement, sur les espaces publics, jetés négligemment, dans les canalisations, dans les rues… Une situation assez inquiétante pour le monde, en général et pour le Congo, en particulier. Une situation assez délicate, puisque causée par le nouveau coronavirus qui semble encore bien présent dans le monde.
Menacé donc par ce nouveau coronavirus, le Congo, comme de nombreux pays au monde, impose les mesures barrières pour contrer sa propagation dès la détection des premiers cas de contamination. Le public découvre alors de nouveaux produits hygiéniques sur le marché: masques, gants, gels hydroalcooliques, considérés comme efficaces contre le virus qui menace. Des mois plus tard, le port du masque s’impose comme le moyen le plus efficace pour ralentir le virus, et là, c’est la montée fulgurante de l’usage du masque. On ne peut plus rencontrer quelqu’un sans masque et on l’a toujours sur soi. Le masque devient le produit le plus recherché et le plus vendu, sa production ayant augmenté. On les trouve, alors de plusieurs formes: masques faciaux en plastique, masques pharmaceutiques (bavettes), masques locaux (fabriqués avec des tissus locaux). Toutes ces formes sont susceptibles de protéger les individus contre la COVID-19.
Cependant, quand on sait que les masques sont faits avec du polypropylène et sont considérés comme du plastique, on devrait s’inquiéter de leur destination finale. L’on sait aussi que les masques utilisés contiennent de nombreuses bactéries qui sont jetées ainsi dans la nature et que des individus auront la malchance de marcher dessus. Outre les masques qui jonchent le sol ici et là et dont la nature s’occupera de la fin, d’autres se retrouvent dans les poubelles. Mais quelle est leur destination finale? Les décharges publiques, on le sait, ne sont pas une garantie de sécurité, quand on sait leur «qualité» approximative. Ces masques se retrouveront encore dans les cours d’eau, les aires de jeux des enfants, les espaces publics… On n’est pas sans savoir qu’avant la pandémie du nouveau coronavirus, le monde se battait contre un autre fléau, les plastiques. Ce fléau est loin d’être éradiqué et voilà qu’un autre menace. Si avec le plastique, des mesures ont été prises, il est peut-être temps de prendre des mesures pour anticiper les dégâts des masques.
On est conscient que la pandémie est encore présente dans le monde et que le masque sera, pour quelques années encore, présent dans la vie des individus. Il faut toujours se protéger tant qu’on peut. Alors, que faire après avoir utilisé le masque? De nombreuses solutions sont possibles, sauf la solution de le jeter dans la nature. Avant que l’on arrive à une production de masques écologiques, on peut encore se contenter de ce qui peut se pratiquer facilement. Après usage, rassembler tous les masques sales afin de les brûler, par exemple. Le monde lutte pour un environnement sain. La question de l’environnement devient une préoccupation pour l’humanité toute entière. Dans ce sens, le Congo mène des activités pour la promotion d’un environnement sain. Que l’arrivée des masques ne freine pas cet élan. Il faut continuer à lutter pour la protection de l’environnement et le respect des mesures barrières pour éradiquer la COVID-19.

Colette LABAKI