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CAMEROUN : Des manifestations réprimées par les forces de l’ordre

CAMEROUN : Des manifestations réprimées par les forces de l’ordre

Plusieurs rassemblements contre le Président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, ont été organisés à l’appel d’une partie de l’opposition, dans les principales villes du pays, mardi 22 septembre 2020. Globalement faible, la mobilisation a été suivie des violences perpétrées sur les populations civiles ainsi que sur des journalistes-reporters dont Polycarpe Essomba, correspondant de Radio France internationale (RFI) à Yaoundé.

Les faits se sont produits dans la capitale Yaoundé. A cause d’un important dispositif de sécurité, la foule était clairsemée de petits groupuscules de dizaines de personnes se regroupant dans plusieurs lieux de la capitale et à Etoudi près de la résidence du principal opposant du Président, Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), un rassemblement sans violences au départ, jusqu’à ce que la police entre en action, dispersant les populations à coup de gaz lacrymogène.

Polycarpe-Essomba

Devant le domicile de l’opposant trois journalistes ont été identifiés par les forces de l’ordre et de sécurité. Entre autres: Polycarpe Essomba et deux autres journalistes de l’Agence France presse (AFP). Les policiers reprochent aux journalistes de nuire, d’entamer l’image du Cameroun à l’étranger, puis se sont mis à leur administrer les coups de matraque sur la tête. Le correspondant de RFI a ensuite été embarqué dans un fourgon de la police et placé dans une cellule individuelle au commissariat, avant d’être conduit dans un centre hospitalier pour des examens médicaux.
Un autre journaliste et un photographe de l’Agence France presse ont été embarqués. Heureusement, eux n’ont subi aucun mauvais traitement. Puis, ils ont été relâchés des heures après. Par contre, le caméraman de la chaîne de télévision privée Equinoxe a été martyrisé. Il a brièvement été hospitalisé à la suite d’un malaise. Lindovi Ndjio du quotidien La Nouvelle Expression quant à lui était toujours en détention mercredi.
«Nous regrettons les actes de ce type-là…nous espérons que les autorités entendront raison et que ce genre d’actes ne deviendront pas systématiques…», a réagi Séverin Tchounkeu, un observateur.

Gaule D’AMBERT

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A propos de l'auteur

Editorial

Le pays change, nous aussi

Même quand l’Histoire avance, il nous arrive de ne pas toujours en distinguer les séquences. Nous sommes entrés dans ce mois des douleurs où il nous arrive souvent de pleurer séparément, parfois en union, deux morts illustres de notre Panthéon national. Il y a 46 ans en effet, le Président Marien Ngouabi et le Cardinal Emile Biayenda étaient assassinés à quatre jours d’intervalle l’un de l’autre.

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