Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a réuni le 15 juillet dernier les membres du Conseil consultatif de la société civile et des Organisations non gouvernementales, en vue d’une mutualisation d’actions pour une élection présidentielle apaisée en 2021. Philippe Mvouo a rappelé à la société civile qu’elle reste et demeure un contrepoids au pouvoir politique. «Le jeu politique ayant pour protagonistes les tenants du pouvoir et les opposants, la société civile se trouve au milieu des deux camps pour tempérer les passions politiques et équilibrer les chances des uns et des autres».
Pour lui, lorsque la société civile perd son indépendance, la société toute entière se fragilise entraînant de ce fait la fragilisation de la démocratie. Le président du CSLC a estimé qu’une société civile bien organisée et très active est un acteur majeur de l’éducation électorale. C’est pourquoi, il a sollicité l’implication active du Conseil consultatif de la société civile et des ONG, notamment dans la perspective de 2021.
Céphas Germain Ewangui a, pour sa part, salué l’initiative. Il a exprimé la disponibilité de son Institution à travailler avec tous les acteurs électoraux.
La plus grande bataille du CSLC reste à mener auprès des acteurs politiques qui, pour certains, sont déjà en campagne électorale.
Par la façon d’agir des acteurs politiques, c’est comme si la campagne électorale avait commencé. La ville est pavoisée de banderoles qui dégradent même sa beauté. Il y a des effigies de députés, sénateurs ou conseillers sur des banderoles avec un message qui appelle les Congolais à respecter les mesures barrières.
Les contenus des discours politiques des partis de la majorité présidentielle en cette période ne rassurent pas. «Nous n’avons aucun pouvoir d’interdire. Tous appellent à l’élection dès le 1er tour de leur candidat y compris le PCT lui-même qui s’est mis en rang de bataille», estime-t-on.
«Fort de la réussite du cinquième congrès ordinaire, du vibrant et émouvant message du comité central aux congressistes, les membres du PCT, en synergie avec leurs alliés, doivent dès maintenant se mettre en ordre de bataille en vue d’affronter victorieusement la grande compétition de 2021. Les actions multidimensionnelles de terrain constituent donc une ardente obligation dès l’entame de la nouvelle année. Le cinquième congrès a vécu, de grands chantiers nous attendent», avait déclaré Pierre Moussa, nouveau secrétaire général du PCT.
Il a réitéré cet appel le 21 janvier 2020 lors de la cérémonie de vœux au PCT. «L’épreuve la plus imminente est l’élection présidentielle de 2021 que le PCT doit gagner de la manière la plus nette et la plus éclatante. A l’occasion de son dernier congrès, le PCT a pris la résolution de demander au camarade Denis Sassou-Nguesso de faire acte de candidature à cette élection majeure. Nous devons donc dès à présent nous mettre en ordre de bataille pour garantir à notre candidat une brillante victoire. Il s’agit là, vous vous en douter, d’un autre challenge d’envergure».

KAUD