L’Ouganda dont l’extraction du pétrole est prévu en 2025, a célébré le dimanche dernier, les 60 ans de son indépendance obtenue le 9 octobre 1962. C’était au cours d’une cérémonie qui a connu la participation de huit-cents invités officiels, au nombre desquels les Présidents du Kenya, du Burundi, de Somalie et du Soudan du Sud. A cet effet, Yoweri Museveni, chef de l’Etat ougandais a mis en avant l’importance, 60 ans après la fin du protectorat britannique, de l’intégration régionale pour le développement économique de l’Afrique de l’Est.

Dans son allocution, le chef de l’Etat ougandais a également dressé son bilan économique, en insistant sur son combat pour l’industrialisation du pays, et la fin de l’exportation de matières premières sans valeur ajoutée. Avant de préciser: «Ce crime de donner les ressources de l’Afrique pour une bouchée de pain s’explique pour le cuivre, le cobalt, l’étain, le coltan, et autres. Pas étonnant que la jeunesse africaine n’ait pas d’emploi et doit se rendre à l’étranger pour trouver un travail à la limite de l’esclavage. C’est le combat que je mène ici en Ouganda, c’est une question de survie et de prospérité», a-t-il lancé.
De même, Yoweri Museveni s’est appesanti sur l’importance de l’intégration régionale et du panafricanisme pour le développement de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Il a défendu le projet pétrolier en Ouganda, quelques semaines après la résolution du Parlement européen, tout en évoquant le projet EACOP de construction d’un oléoduc jusqu’au port tanzanien de Tanga. Aussi, a-t-il poursuivi, «les Est-africains ne doivent pas avoir peur et penser que ces personnes arrogantes peuvent arrêter le projet pétrolier en Afrique de l’Est. Si un quelconque acteur essaie de retarder notre projet, nous traiterons fermement cette trahison en respect de la législation applicable. Et nous développerons tous les aspects du projet avec nos partenaires. Personne ne peut nous faire échouer», a-t-il relevé.
En définitive, le président ougandais a souligné: «Ces 60 ans ont été assez mouvementés. Et malgré les nombreux problèmes au cours de ces 60 ans, l’Ouganda est maintenant debout, et marche vers l’avant. Et sur le plan de notre idéologie, nous avons découvert que pour amener notre peuple à la prospérité, à travers la production et la vente de biens de services, nous devons insister sur nos quatre principes. Et ces valeurs sont celles du patriotisme: aimer l’Ouganda, le panafricanisme, c’est-à-dire aimer l’Afrique, la transformation socioéconomique, et la démocratie», a-t-il indiqué.

Alain-Patrick MASSAMBA