Il avait pris le pouvoir à la suite du décès de son père Idriss Déby Itno, le maréchal du Tchad, fauché au front par des tirs des rebelles du FACT. Mahamat Idriss Déby s’est investi à organiser un dialogue national avec pour objectif de réunir autour d’une même table tous les enfants du Tchad pour pacifier le pays, et lui donner une chance pour son développement tous azimuts. Malgré le boycott d’une grande partie de l’opposition et de la société civile, le dialogue national inclusif a pu se tenir.

Parmi les retombées de ce dialogue: la libération des prisonniers politiques, la possibilité pour le général Mahamat Déby de pouvoir se présenter à la prochaine élection présidentielle, mais aussi les deux années supplémentaires de transition, entre autres.
Mahamat Idriss Déby a été officiellement investi lundi 10 octobre dernier, pour deux années supplémentaires, président de transition qui débouchera à la mise en place de nouvelles institutions par l’organisation des élections générales. La cérémonie a connu la participation du général Muhammadu Buari, président du Nigeria.
Le nouveau président de transition est apparu en djellaba de couleur blanche et ce n’est pas un hasard. Il a troqué son treillis militaire de général, un symbole pour montrer que la junte militaire qui a dirigé le pays depuis le décès du maréchal n’existe plus officiellement et que le Tchad est désormais dirigé par un président désigné par le Dialogue national pour les 24 prochains mois.
Dans son discours d’investiture, le président de la transition tchadienne promet de former un gouvernement dit d’union nationale, qui prendra en compte toutes les sensibilités politiques, sociales et économiques. Un gouvernement qui doit travailler en priorité au retour de l’ordre constitutionnel dans les 24 mois suivants. Il a aussi appelé à organiser au plus vite le référendum, pour départager ceux qui prônent un Etat militaire fortement décentralisé et ceux qui militent pour une fédération.

Gaule D’AMBERT