Pour pallier les nombreux problèmes de gestion et de dysfonctionnements qui minent le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, une Commission d’enquête parlementaire a été mise en place par le bureau de l’Assemblée nationale le 2 mars 2023. Elle a été officiellement présentée et installée dans ses fonctions le 31 mars dernier par Roland Bouiti Viaudo, deuxième vice-président de la chambre basse, au cours d’une cérémonie sobre organisée au CHU-B, en présence du Pr. Thierry Ngombé, directeur général de cette structure sanitaire.

Les membres de la commission d’enquête (à droite)
Les membres de la commission d’enquête (à droite)

Au total, 10 membres composent cette Commission qui a pour missions de collecter les informations sur la gestion du CHU-B; d’analyser les informations collectées; identifier les problèmes; proposer les mesures correctives y compris les indicateurs de suivi; déterminer les mécanismes de contrôle de mise en œuvre des mesures correctives et de produire un rapport d’enquête.
Sa mise en place répond au souci majeur de mettre de l’ordre dans la gestion du CHU-B, créé en 1987. En effet, l’audit réalisé par le cabinet CACOGES en 2017 concluait que cet établissement sanitaire, le plus grand du pays, connait des dysfonctionnements d’ordre organisationnel, institutionnel et financier. La fourniture d’électricité, le fonctionnement occasionnel des ascenseurs, la situation sociale des agents et la prise en charge des malades posent problème.
Son imagerie connaît des difficultés, le scanner est en panne, l’IRM aussi. Le plateau technique ne fonctionne pas correctement, certains examens de laboratoires ne se font pas sur place. Il faut aller dans les laboratoires ou cliniques privés; les blocs opératoires sont en difficulté de fonctionner et la pharmacie est incapable de livrer les médicaments en temps réel lorsqu’on en a besoin. Des ruptures d’approvisionnement y sont également constatées.
Les bâtiments ont un problème de difficulté d’accès à l’eau. On ne peut pas rêver faire de la médecine de haut niveau si la base n’est pas assurée. Donc, il faut un véritable plan de rééquipement sur un certain nombre d’éléments de base pour renforcer la qualité, la sécurité et l’hygiène pour les soins.
La situation ainsi décriée a conduit le bureau de l’Assemblée nationale, conformément à l’article 107 de la Constitution qui dispose que le Parlement exerce le pouvoir législatif et contrôle l’action du Gouvernement, et dans le souci de participer à une amélioration de la gouvernance et des prestations, que cette Commission d’enquête soit mise en place.
Roland Bouiti Viaudo a formulé le vœu de voir cette Commission bénéficier d’une fructueuse collaboration, afin que sa mission soit couronnée de succès pour l’intérêt de la population.
A signaler que cette Commission d’enquête est présidée par Gabriel Bokoumaka, secondé par Thierry Hobbié.

KAUD