Le comité national économique et financier (CNEF) du Congo a tenu sa deuxième réunion ordinaire de cette année, le 24 juillet 2024 à Brazzaville. La session a été dirigée par Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des finances, président du comité. Avec la participation de deux autres ministres, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas en charge du Plan, et Ludovic Ngatsé du Budget. Les membres du comité ont noté une consolidation de la situation macroéconomique au niveau national, avec la relance des investissements dans le secteur pétrolier.
Ces membres ont procédé à l’analyse d’une série de dossiers soumis à leur appréciation. Ainsi, ils ont examiné, entre autres, la situation économique, monétaire et financière nationale, la situation de la dette du Congo et la compétitivité de son économie.
Sur le plan international, ils ont relevé le regain de l’activité économique mondiale. Ainsi, pour le FMI, les perspectives de l’économie mondiale mises à jour au début du mois de juillet 2024, ont maintenu la croissance mondiale pour cette année à 3,2%, contre 3,3 % en 2023 et à 3,3 % en 2025. Au niveau sous régional, le comité a constaté une évolution globalement positive des activités économiques soutenues par les secteurs pétrolier, minier industriel et commercial, en dépit des niveaux encore élevés des prix à la consommation. Dans ce contexte, le taux de croissance du PIB de la zone ressortirait à 3,3 % en 2024, contre 2,3 % en 2023. Les membres ont reconnu au niveau national une évolution de l’activité économique qui se traduit par un excédent du solde budgétaire et une augmentation de la masse monétaire. En conséquence, l’activité économique devrait se consolider en 2024, avec un taux de croissance du PIB réel qui se situerait à +3,7 %, contre +1,5 % en 2023.
S’agissant des différents modes de financement de l’économie nationale, le comité a relevé une hausse de 11,8 % de l’encours de crédits bruts accordés à la clientèle à 1.496,3 milliards de FCFA au 30 avril 2024 et une progression des créances en souffrance de 7,7 % à 272,9 milliards de FCFA. Sur le marché des valeurs du trésor de la CEMAC, l’encours des titres publics congolais a atteint 2.319,9 milliards de FCFA, en hausse de 24,54 %, représentant 35,4 % du total de la CEMAC. Toutefois, le stock de la dette rapporté au PIB baisserait à 84,4 % en 2024, contre 95,8 % en 2023.
Ouvrant la session, Jean-Baptiste Ondaye a souligné que cette deuxième réunion se tient dans un contexte marqué par des conclusions favorables du programme signé avec le FMI.
La réunion a aussi connu la participation sous la forme virtuelle de Yvon Sana Bangui, gouverneur de la BEAC, Marcel Ondélet, secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), et Mme Jacqueline Adiaba Nkembe, présidente de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF).
Ph. B.