C’est sous le signe du recueillement et de la méditation qu’a été commémoré le 78e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 en Europe. C’était le 8 mai dernier, à l’école militaire préparatoire général Leclerc à Brazzaville. Sous les auspices du ministre de la Défense nationale, Charles-Richard Mondjo, et de l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, en présence du maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, du représentant du directeur national de l’Office national des anciens combattants, Michel Souébélé. Des gerbes de fleurs ont été déposées au pied de la stèle dédiée au général Leclerc, érigée à l’Ecole militaire préparatoire qui porte son nom.

Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait devant les alliés réunis à Berlin. «Ce jour-là, les forces vives de la liberté triomphent non seulement contre une armée, mais aussi contre une idéologie qui écrasait l’Europe et la liberté de ses peuples. Après six années de guerre, l’écho de l’Armistice se répand partout sur le continent, apportant aux peuples la joie de la Libération, et la fierté d’avoir vaincu… », a rappelé le capitaine André David, coopérant militaire près l’ambassade de France au Congo, donnant lecture des messages de Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, et de Patricia Miralles, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire.
Il y a 80 ans, a-t-il poursuivi, «l’année 1943 fut une année terrible. La répression s’accroît, l’extermination des juifs d’Europe et des opposants au régime nazi bat son plein. Pourtant, le cours de la guerre change. A l’Est, les armées nazies ont perdu la bataille de Stalingrad. Au sud, les Alliés ont débarqué en Afrique du Nord. Ils le feront bientôt en Italie. La Corse est libérée en septembre. Nos outre-mer se distinguent dans les trois océans et notamment dans les Antilles et en Guyane par la dissidence opposée à Vichy. La deuxième division blindée du général Leclerc est créée, elle débarquera quelque mois plus tard en Normandie, avant de libérer Paris, puis Strasbourg, il n’y a plus une parcelle de notre territoire où l’on ne compte de résistants à l’occupant. Chacun peut ressentir que le destin des armes a basculé. Même si la lutte sera longue…».
La France, a-t-il dit été relevé, n’oublie pas tous ceux qui ont subi les conséquences du conflit. «Souvenons-nous enfin du sang versé: il fut le prix de notre liberté. Mourir pour que d’autres puissent vivre libres: c’était le prix exorbitant dont plus de 10 millions de soldats se sont acquittés.», a-t-il déclaré.

Alain-Patrick
MASSAMBA