Le Gouvernement et l’ambassade de l’Union européenne au Congo ont co-organisé le 13 octobre dernier un atelier sur les opportunités d’exportation des produits congolais vers le marché européen. Sous le thème: «Les opportunités d’exportation vers l’Union européenne dans le cadre du schéma de préférences généralisées (SPG)», les travaux ont été ouverts par le ministre d’Etat Pierre Oba, ministre des industries minières et de la géologie, en présence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, de l’économie, du plan, de la statistique et de l’intégration régionale et, donc, de Giacomo Durazzo, ambassadeur de l’Union européenne au Congo.

L’objectif de l’Union européenne à travers le schéma de préférences généralisées est d’inciter les entrepreneurs congolais à saisir ce cadre pour écouter leurs produits sur le marché européen.
L’atelier, qui a réuni les participants venus des chambres de commerce de Pointe-Noire et Brazzaville, s’est déroulé sous la forme présentielle et virtuelle avec la présentation d’une série de sous-thèmes. Pour éclairer et édifier l’assistance sur le processus du Schéma de préférences généralisées (SPG), introduit pour la première fois en 1971 à la suite d’une résolution de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Le SPG de l’Union européenne est un outil permettant aux pays en développement de s’intégrer davantage dans l’économie mondiale et de progresser dans les chaînes de valeur. Le SPG est un régime tarifaire préférentiel qui offre aux pays en développement des tarifs réduits ou suspendus sur leurs exportations vers l’Union européenne.
Le but de l’atelier a été de sensibiliser le secteur privé congolais pour maximiser l’utilisation des avantages de ce schéma et de valoriser les opportunités d’exportation vers l’Union européenne. Il a permis de mieux comprendre, entre autres, les relations commerciales entre le Congo et l’Union européenne et les opportunités du processus standard ainsi que les exigences du SPG.
A ce jour, les exportations globales du Congo vers l’Union européenne sont très faibles. Elles se situent à environ 1,79 %. Pierre Oba a invité les acteurs économiques à saisir cette occasion pour capitaliser l’opportunité qu’offre l’Union européenne à travers ce système pour diversifier l’économie et booster les exportations. «Il nous revient d’augmenter le volume de nos échanges commerciaux avec l’Union européenne au cours des années à venir, car les statistiques du commerce extérieur des biens et services du 4e trimestre de l’année2020 par exemple montre un déficit de 28,5 milliards FCFA», a-t-il déclaré.
Pour Giacomo Durazzo, l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo, la diversification économique est un défi central pour le Congo. «Celle-ci est, plus que jamais, une nécessité au regard de la grande vulnérabilité du Congo face aux chocs extérieurs. Le commerce peut apporter une contribution importante à la réalisation de l’objectif du Gouvernement de réduire la dépendance à l’égard du secteur pétrolier. Par ailleurs, il peut contribuer fortement à la création d’emplois et promouvoir un développement équitable et durable».
Les travaux ont été clôturés par Alain Bayeni, directeur général du commerce extérieur, qui a promis de prendre en compte les recommandations et les conclusions de l’atelier.

Philippe BANZ