Le mois d’août en Europe était accaparé par le mercato d’été, la fameuse période des transferts. Une période marquée par l’arrivée surprise de Lionel Messi au PSG de France, le transfert raté de Kylian Mbappé au Real Madrid et le retour de Cristiano Ronaldo à ses vieilles amours, à Manchester United. Depuis mardi dernier, tout cela est éclipsé par le début de la phase de poules des coupes interclubs, la Ligue des champions et la Ligue Europa.
Ce sont des folles soirées en perspectives que réserve l’UEFA aux amoureux du ballon rond. Ils ne sont pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique, où des bataillons de supporters vibrent pour leurs équipes et leurs idoles bien qu’à des milliers de kilomètres. Au Congo, depuis que l’accès aux chaînes étrangères via le câble et les bouquets satellitaires, a mis les championnats européens à la portée du citoyen moyen, nombreux connaissent tous les joueurs du Real Madrid, du FC Barcelone, d’Inter ou du Milan AC, de Manchester City, Manchester United, pour ne citer que ces équipes. Mais, ils seraient bien en peine de réciter la composition de leur équipe nationale, voire des clubs de leurs villes.
La première journée de la Ligue des champions aura été marquée par la défaite, de surcroît à domicile, du FC Barcelone (0-3) devant le Bayern Munich et l’entame douloureuse du PSG tenu en échec par le modeste FC Bruges (Belgique), malgré la présence de son trio magique tant vantée (Messi, Neymar, Mbappé). Mais la phase de groupes ne fait que commencer et, généralement, les équipes sont à la recherche de leurs marques.
La Ligue des champions au crible
Se passionner pour la Ligue des champions, c’est bien, mais il faut aussi en connaître les nouveautés. L’édition 2021-2022 a repris avec une modification de taille dans son règlement, la suppression de l’avantage du but à l’extérieur. L’UEFA a tourné le dos à 56 ans d’histoire en abandonnant l’avantage lié aux buts marqués à l’extérieur, jugé moins pertinent et poussant les équipes à verrouiller le jeu lors des confrontations aller-retour de ses compétitions interclubs. A partir des huitièmes de finale de C1, il faut donc s’attendre à voir plus de prolongations, voire de séances de tirs au but, pour départager les équipes ayant marqué le même nombre de buts au total de leurs deux affrontements.
Quant à la formule, elle est identique aux années précédentes : quatre équipes qui s’affrontent dans chacun des huit groupes, en matchs aller et retour, avec 3 points par victoire et 1 point par match nul. Les deux premières du classement sont qualifiées en huitièmes de finale et la troisième est reversée en seizièmes de finale de la Ligue Europa. A partir des huitièmes de finale de la C1, les équipes s’affrontent lors des doubles confrontations (aller-retour) à élimination directe, avant une finale prévue sur une seule rencontre à Saint-Pétersbourg, le 28 mai 2022.
Mais le contexte sanitaire lié à la COVID-19 a créé deux nouveaux risques de défaite par forfait. Ce sera le cas si une équipe ne peut aligner « au moins treize joueurs » dont un gardien de but, parce qu’une grande partie de son effectif est malade ou en quarantaine, et s’il n’est pas possible de reprogrammer la rencontre dans les délais fixés par l’UEFA. La même sanction guette un club jugé « responsable du non-déroulement d’un match » en raison des restrictions imposées par ses autorités nationales, par exemple une fermeture des frontières ou des mesures de quarantaine : il faudrait alors trouver un stade en terrain neutre pour délocaliser la rencontre.
Concernant les remplacements, comme pour les matchs internationaux et pour la Ligue Europa, les équipes ont le droit à cinq changements chacune, au lieu des trois remplacements habituels avant la pandémie. Lors des matchs à élimination directe, un sixième remplacement est possible en prolongation.
A signaler aussi que la VAR, l’assistance vidéo à l’arbitrage introduite pour la saison 2019-2020 reste en place à tous les stades de la compétition.

Jean ZENGABIO