Instance supérieure chargée d’orienter la politique du haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants, d’adopter les programmes d’activités ainsi que toute mesure propre à faciliter la réinsertion des ex-combattants, de contrôler et de valider l’exécution du programme d’activités, la Commission nationale de désarmement et de réinsertion des ex-combattants (CONADER) ne tient plus régulièrement ses sessions ordinaires.

Après des années de mise en œuvre de la politique de démobilisation, désarmement et réinsertion, le haut-commissariat avec l’appui du système des Nations Unies à travers la banque mondiale, avait initié deux programmes qui se sont achevés en 2009 et ont permis la prise en charge de plus de 30.000 ex-combattants. Il s’agit du Programme Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) et du Programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion (PNDDR).
Douze ans après la fin des hostilités au Congo, la prise en charge psychologique de certaines couches de la population et l’aménagement environnemental des zones où se sont déroulées les hostilités posent encore problème. Il existe encore des groupes résiduels des ex-combattants n’ayant pas encore bénéficié de la réinsertion socio-économique, sans oublier les ex-combattants mal réinsérés.
Ce constat reste une réalité à ne pas ignorer d’autant plus ces ex-combattants constituent une réserve d’individus facilement mobilisables par des personnes susceptibles de trouver des prétextes pour perturber la paix.
A ce titre, il faut finaliser le projet de réinsertion des ex-combattants autour du Pasteur Ntumi. Ceux-ci n’ont pas pu bénéficier de la réinsertion dans le cadre de la réalisation du PNDDR.
Parallèlement à cette activité, il faut aussi prendre en considération les groupes résiduels des ex-combattants auto démobilisés, démobilisés et qui, malheureusement pour des multiples raisons, n’ont pas été réinsérés socialement et économiquement dans l’exécution des précédents programmes. L’ensemble de ces groupes résiduels des ex-combattants doivent être pris en compte pour éviter de créer des tensions inutiles.
En outre, il faut aller jusqu’au bout de cette réinsertion afin d’aider les ex-combattants à sortir de la psychose dans laquelle ils sont restés murés depuis des années. Aussi, soucieux du fait que 80% de ces ex-combattants réinsérés n’avaient pas de formation professionnelle avant leur enrôlement dans les milices, le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants avait suggéré à l’époque la création, en partenariat avec le ministère en charge de la formation professionnelle et qualifiante, des centres d’apprentissage des métiers, compatibles avec les besoins des entreprises et de la société. L’objectif étant de développer l’employabilité des ex-combattants, de faciliter leur réinsertion professionnelle dans les secteurs formels et informels de la vie économique. Ce projet na jamais vu le jour.

KAUD