La mission technique du Fonds monétaire international (FMI) venue pour continuer les discussions avec les autorités congolaises et surtout recueillir les informations liées à l’évolution économique et identifier les obstacles dans le cadre de la mise en œuvre du programme du redressement économique conclu le 11 juillet 2019 avec le Congo, a quitté Brazzaville le 26 février 2020, après 5 jours de travail, sans mot dire.

Conduite par Alex Segura-Ubiergo, la mission du FMI a eu des séances de travail avec Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, en lieu et place du ministre des Finances et du budget.
Au terme de son séjour, la mission technique du FMI n’a fait aucune déclaration sur les perspectives économiques. La ministre Ebouka-Babackas a simplement affirmé que les choses se sont bien déroulées avec pour objectif que le Congo et le FMI puissent avancer ensemble dans la mise en œuvre du programme.
«Toutes les dispositions étaient prises pour que les séances de travail avec les différents acteurs en charge de l’exécution du programme se passent bien. Les discussions se sont tenues dans une atmosphère conviviale. Cela a prouvé que la mission a eu accès à toutes les informations. Elle a pu discuter, vérifier et avoir des échanges soutenus avec tous les acteurs s’occupant de la mise en œuvre du programme», a-t-elle ajouté.
Pour Mme Ebouka-Babackas, l’exécution du programme, «c’est comme un long fleuve qui n’est pas tranquille. De temps en temps, il y a des inondations, mais fort heureusement, le fleuve rejoint son lit. Aujourd’hui, nous avons la satisfaction de dire que les travaux se sont bien déroulés. Les résultats obtenus nous permettront d’avoir des perspectives. Le FMI reviendra après avoir mouliné, examiné, décortiqué toutes les informations, afin que nous puissions continuer ensemble à mettre en œuvre le programme. La mise en œuvre du programme, c’est de l’assistance technique par des conseils. Ce sont des appuis financiers. Ces appuis financiers sont subordonnés justement aux efforts constatés que le Congo met en œuvre. Je puis dire aussi que la mission a constaté les efforts. Elle saura donc engranger toutes ces informations pour que dans un délai qui lui est donc réservé que la mission puisse nous dire quand elle reviendra», a-t-elle indiqué. En d’autres termes, les négociations ont eu lieu. Et c’est tout.
Selon quelques informations, il faudra attendre que les conclusions de cette mission soient analysées et soumises à l’appréciation du Conseil d’administration du Fonds à Washington, au mois de mars prochain pour être fixé sur l’évolution du programme.

Philippe BANZ.