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COTE D’IVOIRE : Gbagbo crée un parti panafricaniste, son instrument de combat

COTE D’IVOIRE : Gbagbo crée un parti panafricaniste, son instrument de combat

Le nouveau parti de Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien est sur les rails depuis le week-end écoulé. Il se nomme: Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dont il a été élu président lors du Congrès constitutif à Abidjan. Il a annoncé que son ambition était de partir et qu’il préparait son parti à poursuivre le combat. Un parti qui se veut socialiste, souverainiste et qui met l’accent sur le panafricanisme. C’est la principale nouveauté par rapport au Front populaire ivoirien (FPI) son ancien parti.

Comme son devancier, le PPA-CI sera socialiste et souverainiste, mais désormais panafricaniste. Selon l’ancien président ivoirien, l’échelle des Etats issus des indépendances est inadaptée au monde qui vient. Il préempte ainsi un courant politique délaissé jusqu’à présent aux petites formations comme le COJEP. «Le panafricanisme n’est pas un slogan, c’est une réalité. Quand vous avez une certaine taille, petite, et que vous n’avez que le cacao à proposer, vous ne vous bandez pas les muscles pour vous promener devant les gens. Dans ce monde multipolaire, s’ils ne s’unissent pas, les pays africains sont condamnés à être les jouets des grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Europe, Russie)», a-t-il déclaré. Invoquant Kwame N’Krumah, premier président ghanéen, chantre du panafricanisme.
Et de poursuivre: «Il faut ouvrir les yeux. Aujourd’hui, il y a l’Afrique et l’Amérique latine qui sont encore fragmentés. C’est pourquoi il faut que les Etats africains s’unissent. C’est pourquoi il faut que le PPA-CI fasse appel aux autres partis progressistes pour que nous nous unissions», a-t-il souligné. Lui qui n’a pas détaillé ce qu’il entendait par «s’unir», mais a cité les Etats-Unis et l’Union européenne comme exemples d’intégration régionale.
Evoquant ses intentions personnelles, Laurent Gbagbo a rappelé qu’il est de nouveau maître de son destin politique: «Il y a beaucoup de spéculations qui ont été dites au moment où je sortais de prison. Non, Gbagbo ne va plus faire de politique, il va aller s’asseoir au village. Mais quand j’ai commencé la politique, est-ce que je leur ai demandé leur avis? Moi, je ferai de la politique jusqu’à ma mort. Mais, c’est moi, et moi seul, qui déciderai sous quelle forme je fais de la politique», a-t-il expliqué.
L’ancien chef de l’Etat ivoirien, âgé aujourd’hui de 76 ans, a cependant révélé «qu’il se prépare à passer la main. Il dit avoir travaillé à faire en sorte que le nouveau parti, le PPA-CI, dont il vient d’être élu président, soit un instrument de combat qui survive quoi qu’il arrive. «En ces temps ici, après ce parcours-là, la sagesse, c’est de se préparer à partir. Mais j’ai décidé que je ne partirai pas brusquement».
Laurent Gbagbo ne s’est toutefois pas prononcé sur l’échéance de 2025. Il a cependant assuré: ni une condamnation à vingt ans de prison pour l’affaire dite du «casse de la BCEAO», ni une éventuelle future loi sur une limite d’âge à 75 ans pour les candidats à la présidentielle, par exemple, ne l’empêcheront de faire de la politique, d’une manière ou d’une autre.

Alain-Patrick MASSAMBA

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A propos de l'auteur

Editorial

Cette Afrique-là !

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