Rappelé à Dieu le 19 juillet 2020, à Abidjan, à l’âge de 87 ans, l’ancien Premier ministre Seydou Elimane Diarra a été inhumé le 24 juillet dernier dans la stricte intimité familiale. Ses funérailles ont été précédées d’un office religieux à la grande mosquée de la Riviera Golf, en présence du Président Alassane Ouattara, de hautes personnalités, de sa famille biologique et de nombreuses autres personnes. Les guides religieux ont formulé des bénédictions pour le repos de l’âme du disparu.
Auparavant, une cérémonie d’hommage de la nation a eu lieu à la Primature en l’honneur du défunt. Un défilé militaire suivi de la remise du drapeau de l’Etat à sa veuve Josiane Diarra ont mis fin à cet hommage de la nation. A cette occasion, plusieurs témoignages ont relevé ses qualités d’homme de devoir, discret, travailleur et très modéré.
Seydou Elimane Diarra a occupé les fonctions de Premier ministre de décembre 1999 à octobre 2000, pendant la transition militaire, puis de février 2003 à décembre 2005, après les accords inter-ivoiriens de Linas-Marcoussis (France). Il a été également le premier président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) de 2015 à 2017. Outre ces fonctions ministérielles et institutionnelles, Seydou Elimane Diarra a été le président du Forum de la réconciliation nationale en 2001 et ambassadeur.
Avec cette disparition, la Côte d’Ivoire perd l’un de ses valeureux fils. Il a été un grand serviteur de l’Etat, un homme libre de consensus, sans attache politique, mais qui pouvait se prévaloir de l’amitié, du respect et de la considération des leaders politiques de l’époque. Il s’est évertué toute sa vie durant à répondre à tous les appels de la nation chaque fois que celle-ci se trouvait au creux de la vague. Ce fut le cas, notamment avec la transition militaire, après le coup d’Etat de décembre 1999, le Forum de la réconciliation nationale, ou encore le Gouvernement d’union nationale mis en place après l’Accord de Linas-Marcoussis. Né le 23 novembre 1933 à Katiola, le disparu était ingénieur de formation.

Boris B.