Placé par l’OMS au niveau de menace très élevée, le coronavirus continue de tuer. Face aux risques d’importation du COVID-19 au Congo, le Gouvernement a décidé d’élargir les mesures de prévention et a restreint les missions officielles à l’étranger. De même que la mise en quarantaine des personnes en provenance non seulement de la Chine continentale mais aussi des pays à haut risque.

Il est désormais recommandé aux ressortissants congolais de ne pas se rendre dans les zones d’épidémie sauf nécessité impérieuse; d’éviter tout contact direct avec des personnes présentant des signes de grippe ou de difficulté respiratoire.
La ministre de la Santé a confirmé qu’il n’y a pas à ce jour, sur toute l’étendue du territoire congolais, un cas de coronavirus notifié. Un démenti apporté à une rumeur faisant état d’un citoyen chinois qui serait atteint du virus à Dolisie.
Mme Jacqueline Lydia Mikolo a conseillé de ne pas saluer en se serrant la main ou en s’embrassant. Elle a indiqué que quatre-vingt-treize personnes sont mises en quarantaine soit cinquante-trois à Brazzaville (deux nationalités) et quarante à Pointe-Noire (trois nationalités). Les cas suspects sont mis en isolement et les prélèvements sont immédiatement envoyés au laboratoire national de santé publique qui est capable de diagnostiquer la maladie.
Dans le même élan, la ministre s’est entretenue le 4 février dernier au ministère des Affaires étrangères avec les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques. L’objet de la rencontre était de leur annoncer la mesure adoptée en Conseil de cabinet. Il s’agit du plan national de risque contre le COVID-19 dans lequel d’autres mécanismes de prévention sont définis.
Désormais, les missions à l’étranger sont réduites au strict minimum. «Il y a des demandes de visas qui seront annulées ou ajournées», a-t-elle précisé.
Ce plan, a-t-elle indiqué, repose sur neuf axes prioritaires, à savoir: la coordination, la surveillance, l’intervention rapide, la détection précoce des cas et la prise en charge, le contrôle de l’infection, la communication sur les risques, l’engagement communautaire. «Le coût préparatoire de ce plan est évalué à plus d’un milliard de F.Cfa», a souligné Jacqueline Lydia Mikolo.

KAUD