Il s’est tenu à Brazzaville le 9 septembre dernier une session du collège des membres du Conseil supérieur de la liberté de communication (CLSC), sous l’autorité de Jean Pierre Ngoma, son vice-président. Deux points étaient à son ordre du jour: le rapport sur la régulation de la campagne électorale 2022 et le budget exercice 2023.

Interrogé, Asie Dominique de Marseille, un des haut-conseillers, a reprécisé le rôle clé que joue le Conseil dans la régulation d’une campagne électorale. «Nous avons tenu à adopter ce rapport dans lequel nous avons décrit le déroulement des élections», a-t-il dit, tout en reconnaissant que l’Institution a eu des difficultés dûes au manque de moyens financiers.
Pour lui, le CSLC aurait dû faire mieux. «Nous étions confrontés à des problèmes d’ordre structurel, matériel, et financier», a-t-il avoué.
Malgré tout, «le travail a été bien fait par le conseillers. Il y a un réel problème dans le fonctionnement de la démocratie en matière de liberté d’expression et de couverture médiatique dans notre pays», a-t-il indiqué,

Le vice-président et la secrétaire comptable
Le vice-président et la secrétaire comptable

Asie Dominique de Marseille pense donc qu’il faudrait améliorer cette gouvernance en donnant plus de moyens au CSLC qui manque même de siège dans les différents départements.
Le budget exercice 2023 était le deuxième point inscrit à l’ordre du jour de cette session. «Ce budget est resté statique, il n’a pas bougé avec la COVID-19 qui l’avait fait baisser alors qu’il était en hausse. Maintenant que l’horizon semble s’éclaircir, nous sollicitons une augmentation de ce budget pour permettre à l’Institution d’avoir des moyens financiers pour affronter les grands défis de la République. Nous sommes une institution et nous avons une charge importante, celle de réguler la communication au Congo», a-t-il conclu.
Institué pour garantir l’exercice de la liberté de l’information et de la communication, le CSLC est l’une des Institutions de la République. Il a pour mission régalienne de garantir le libre accès à l’information et à la communication des citoyens; de suivre les médias et assurer leur protection dans leurs fonctions; de veiller à la qualité du contenu et à la diversité des programmes audiovisuels; à la non diffusion des informations qui ne concourent pas à la consolidation de la paix et de l’unité nationale; de veiller à l’accès équitable des partis, associations et groupements politiques à l’audiovisuel public qui doit rester impartial; de promouvoir auprès des médias et des professionnels de l’information et de la communication, d’accomplir et de respecter les normes professionnelles, éthiques et déontologiques pour une information objective et républicaine.
Le CSLC doit, en veillant à la qualité du contenu des programmes audiovisuels et des informations diffusées, être l’un des artisans de la paix. Dans cette optique, le législateur a donné à ses membres le pouvoir d’infliger les sanctions financières lorsqu’un organe de presse se rend coupable de violation manifeste et répétée des lois et règlements régissant la liberté de presse et de communication.

Cyr Armel YABBAT-NGO